Le mausolée royal de Maurétanie se présente sous la forme d'un cylindre de 60,90 m de diamètre, surmonté d'un cône de 33 gradins d'une hauteur de 0,58 m chacun. Il comprend quatre fausses portes donnant chacune sur un point cardinal. Ces portes en pierre, qui imitent les traverses des portes en bois, sont ornées de croix, ce qui a sans doute accrédité l'idée d'une sépulture chrétienne. Soixante colonnes de style ioniques sont disposées tout autour de la partie cylindrique, supportant une sorte de corniche sur laquelle s'élèvent les gradins. L'entrée du tombeau se trouve au-dessous de la fausse porte de l'est : elle a été découverte en 1866 par le Français Adrien Berbrugger, qui était alors inspecteur des musées archéologiques de l'Algérie. Il avait utilisé une sonde qui lui avait révélé l'existence d'un vide. Il a fait creuser alors un tunnel par la fausse porte du sud, ce qui lui a permis d'atteindre une galerie qui l'a conduit à la véritable entrée. Celle-ci était dissimulée par deux pierres mobiles, agencées de telle sorte qu'elles se confondent presque avec les blocs composant le soubassement du monument. L'entrée, particulièrement étroite, était obstruée de l'intérieur par une dalle coulissante. Par cette porte, on arrive dans un couloir bas, situé au-dessous du niveau du cône et fermé par une herse.