Selon Gsell, le tombeau aurait servi de sépulture à un roi maure, peut-être Bocchus, contemporain de Jules César, ou encore Bocchus l'Ancien, qui a régné au début du Ier siècle avant J.-C. L'Italien P. Romanelli fait remonter le tombeau encore plus loin : le Ve siècle avant J.-C. et même le XIe. Sans remonter aussi loin, Gabriel Camps le date du IIIe siècle avant J.-C. Un crampon de bois, prélevé par M. Christofle et daté au carbone 14, a donné la date de 270 avant J.-C. Cependant, l'archéologue français admet une date plus tardive, le crampon appartenant peut-être à une des constructions ajoutées au monument au cours des siècles. Même si on ignore à quel prince berbère il a servi de sépulture, la nature du monument ne fait pas de doute : c'est incontestablement un tombeau. Il présente toutes les caractéristiques des monuments funéraires berbères de l'Antiquité : construction sur une élévation de terrain, orientation selon les points cardinaux, présentation en tumulus, etc. La présentation en tumulus est celle qui caractérise le mieux la tombe berbère depuis la préhistoire : c'est la fameuse bazina, caveau réduit aux dimensions du corps, fermé avec des dalles et recouvert d'un tumulus de terre ou d'un amas de pierres pour signaler la tombe.