Le réformiste De retour en Algérie en 1920, il s'installa à Biskra et après des années passées à s'occuper exclusivement des affaires privées de sa famille, il débuta son activité réformiste avec Mohamed Laïd al-Khalifa et Mohamed Lamine Lamoudi. Il créa le journal Al Islah (La Réforme) pour diffuser ses idées réformistes, appelant à la nécessité d'une renaissance arabo-islamique, loin de toute mystification et de tout charlatanisme, prônant l'attachement aux vrais préceptes de l'islam en se référant au Coran et à la Tradition du Prophète. Tayeb El-Oqbi se déplaçait à travers les villes algériennes, appelant à la réforme de la situation, mais finit par s'installer à Alger et prendre en charge la gestion du club At-Taraqi. Il participa, avec Ibn Badis et cheikh Bachir El-Ibrahimi, à la création de l'Association des oulémas musulmans algériens et fut nommé directeur du journal Al Baçaïr, organe de l'Association. Il joua un grand rôle dans la réussite du Congrès musulman, en août 1936, et participa à la délégation envoyée à Paris pour présenter les revendications du Congrès. A son retour de Paris, il présenta un rapport sur les résultats du Congrès au cours d'un rassemblement populaire organisé au stade des Annassers, avec Messali El-Hadj. Tayeb El-Oqbi fut arrêté et emprisonné par les autorités coloniales sous l'accusation d'assassinat du mufti d'Alger, Mohamed Kahoul. A sa sortie de prison, très affecté par l'accusation de meurtre, il limita ses activités en se déchargeant de la direction de la rédaction du journal Al Baçaïr puis en se retirant du conseil d'administration de l'Association des oulémas. Il fit à nouveau paraître son premier journal, Al Islah, en 1939 mais un conflit surgit entre lui et les membres de l'Association autour de la méthodologie à suivre pour la prédication et la réforme, mais il poursuivit néanmoins ses activités au sein du club At-Taraqi. Durant la lutte de Libération, Cheikh El-Oqbi était alité à cause du diabète dont il souffrait. Il mourut le 21 mai 1961.