Activité réformiste Son activité dans le domaine de la propagande pour la réforme de la situation en Algérie débuta à travers la presse, par la publication d'articles dans le journal Al Ikdam de l'Emir Khaled, puis dans Al Mountaqid de Abdelhamid Ibn Badis ainsi que dans Al Islah de Cheikh Tayeb El-Oqbi. Son activité politique se manifesta également à travers son soutien à l'Emir Khaled au cours de sa campagne électorale, puis au Docteur Saâdane lorsqu'il se porta candidat à Biskra. Son rôle réformiste se précisa lors de la création de l'Association des oulémas musulmans algériens, en 1931, dont il fut membre fondateur et secrétaire général. Il établit des relations avec Ibn Badis et l'Emir Khaled avant d'éloigner les revendications l'Association des oulémas de l'arbitraire de l'administration coloniale et de ses provocations. Afin de faire connaître les objectifs de l'Association et porter ses thèmes à la connaissance du public algérien de culture française, il fonda le journal La Défense en langue française. Le rôle de Lamoudi émergea grâce aux efforts qu'il déploya pour l'organisation du Congrès musulman et il fut membre de la délégation qui se rendit à Paris pour présenter les revendications des musulmans au gouvernement français. A son retour de Paris, il anima une campagne d'explication et de conscientisation autour des résultats du Congrès et créa, en 1937, l'Association des jeunes du Congrès musulman. Lamoudi poursuivit son activité jusqu'à la Deuxième Guerre mondiale puis préféra quitter la scène politique jusqu'au déclenchement de la lutte de libération. Bien qu'il n'ait montré aucune activité révolutionnaire directe, les autorités coloniales ne l'oublièrent pas. Il fut enlevé le 10 octobre 1957 et son cadavre fut retrouvé, après plusieurs jours, du côté d'El-Ajiba, aux environs de Bouira.