La plupart des retraités vivent le malaise social. C'est pourquoi beaucoup prennent un autre travail après leur mise à la retraite. L'un d'eux, chauffeur de taxi, est un ancien employé de Sonatrach. Il est retraité depuis quelques années. «J'ai préféré partir à l'âge de 51 ans parce que j'ai travaillé depuis que j'avais 18 ans. Aujourd'hui, je ne me plains pas car j'ai pu économiser et acheter une nouvelle voiture pour exercer mon second métier de chauffeur de taxi.» Refusant de décliner son identité, ce chauffeur se complaît à nous raconter les déboires des autres plutôt que les siens. Il fait continuellement la navette entre Ruisseau et la place du 1er-Mai sans discontinuer. «Avec le ramadan, je m'en sors grâce au travail de nuit. Je gagne assez bien et j'arrive à faire des courses en plus mais je sais que tous les retraités n'ont pas cette chance.»