Entre 40 et 70% des femmes assassinées le sont par leur mari ou leur petit ami en Australie, au Canada, en Israël, en Afrique du Sud et aux Etats-Unis. En Colombie, tous les six jours en moyenne, une femme est tuée par son partenaire ou ex-partenaire. Des centaines de femmes ont aussi été enlevées, violées et assassinées à Ciudad Juarez, dans le nord du Mexique. C'est ce qui ressort du rapport de l'ONU, lu, hier mardi, par le secrétaire général, Kofi Annan. «La violence à l'égard des femmes est un fléau répandu dans le monde entier, dont souffre une femme sur trois en moyenne au moins une fois dans sa vie», indique le communiqué. Les enquêtes effectuées dans 71 pays indiquent qu'une proportion importante de femmes sont victimes de violences physiques, sexuelles ou psychologiques. Le meurtre de femmes revêt des caractéristiques autres que le meurtre d'hommes et est souvent marqué par la violence sexuelle, souligne encore le rapport. La violence à l'égard des femmes dans les conflits armés ont souvent un caractère sexuel. Généralement, toutes les violences à l'égard des femmes ont des conséquences. Ainsi, selon une étude réalisée au Nicaragua, les enfants des femmes victimes de violences abandonnent leurs études en moyenne quatre ans plus tôt que les autres.