Les écoles privées ont été, elles aussi, touchées par la pénurie du livre scolaire. Même si certaines ont, tant bien que mal, réussi à se procurer cet outil pour l'ensemble de leurs élèves. Au lycée privé El-Macir d'El-Biar, après avoir longtemps attendu leur quota promis par le ministère de l'Education qui devait être livré au mois de juillet dernier, au même titre que les écoles publiques, ce sont les enseignants exerçant au sein de cet établissement qui ont pris le problème en charge. Etant également enseignants dans les écoles publiques, «nous avons convenu qu'ils achètent tous les livres nécessaires pour les revendre à nos élèves. A vrai dire, nous n'avions pas d'autre choix», explique Mme Sanhadji, directrice de ce lycée ouvert en 1998. La solution a été certes efficace pour cet établissement mais a, sans doute, également concouru à accentuer le déficit enregistré dans les écoles publiques. L'autre point abordé avec notre interlocutrice concerne l'autorisation délivrée par la direction de l'éducation à tout élève désirant réintégrer l'école publique après des années de scolarité dans les établissements privés. Pour Mme Sanhadji, le problème se pose uniquement pour ceux issus des écoles privées qui ont été fermées suite à une décision ministérielle, à l'image des écoles turque et saoudienne. Pour les autres, le problème ne se pose pas, à condition que les parents soient munis d'un document justifiant la scolarisation de leurs enfants dans une école privée agréée.