Résumé de la 158e partie n Catherine Graney apprend que son fils monte en grade. Elle a écrit au sénateur Jennings, la sommant de rétablir la vérité à propos de son mari sous peine de poursuites pour diffamation. A 23 heures, elle regarda les nouvelles. A 23h 30, Sligo lui renifla la main. «Je sais, grogna-t-elle. D'accord, viens faire ton tour.» Il faisait nuit noire. Plus tôt dans la soirée, quelques étoiles étaient apparues, mais le ciel s'était recouvert. Le vent était âpre ; Catherine releva le col de son manteau. «On ne va pas se promener bien longtemps», dit-elle à Sligo. Il y avait un chemin à travers les bois, près de sa maison. Elle coupait souvent par là avec le chien et faisait ensuite le tour du bloc. Ce soir, Sligo tirait sur sa laisse, l'entraînant vers ses arbres et ses buissons favoris. Puis il s'arrêta brusquement et un long grondement sortit de sa gorge. «Viens !» dit Catherine impatiemment. Il ne manquait plus qu'il se mit à chasser un putois. Sur place, Catherine vit une main surgir et saisir comme une tenaille le vieux chien par le cou. Elle entendit un craquement atroce, et le corps sans vie de Sligo s'effondra sur la neige durcie. Catherinne voulut crier, mais aucun son ne sortit de sa bouche. La main qui avait attrapé Sligo par le cou était levée au-dessus de sa tête, et un instant avant de mourir, Catherine comprit enfin ce qui s'était passé autrefois. Le matin du 27 décembre, Sam se leva à 7 heures, relut la copie de l'enquête sur l'accident d'avion qui avait coûté la vie au député Willard Jennings, souligna un passage particulier et téléphona à Jack Carlson. «Où en es-tu avec les renseignements sur Toby Gorgone ? — Je les aurai vers 11 heures. — Es-tu libre pour déjeuner ? J'ai quelque chose à te montrer.» C'était ce passage : «Le chauffeur du député Jennings, Toby Gorgone, a mis ses bagages dans l'avion.» Sam voulait lire le rapport sur Toby avant d'en discuter. Ils convinrent de se retrouver au Gangplank à midi. Sam téléphona ensuite à Frank Crowley, l'avocat qu'il avait engagé pour défendre Eleanor Brown, et l'invita au même déjeuner. «Pouvez-vous apporter la copie des minutes du procès d'Eleanor Brown avec vous ? — Vous pouvez compter sur moi, Sam.» Le café était prêt. Sam se versa une tasse et tourna le bouton de la radio. Les informations de 9 heures se terminaient. La météo prévoyait une journée en partie ensoleillée. La température descendrait en dessous de zéro. Puis vint le rappel des principaux titres, y compris la découverte du cadavre d'une antiquaire connue, Mme Catherine Graney de Richmond, dans les bois près de sa maison. Son chien avait eu le cou brisé. La police supposait que l'animal était mort en essayant de la défendre. Catherine Graney morte ! Au moment où elle s'apprêtait à impliquer Abigail dans un éventuel scandale. «Je ne crois pas aux coïncidences, dit Sam à voix haute. Je n'y crois pas.» (à suivre...)