Tendance n Les investissements dans le secteur de l'agriculture augmentent d'année en année, selon des statistiques du ministère de l'Agriculture et du Développement rural. Entre 2002 et 2005, quelque 1 336 projets déclarés ont été ainsi recensés, ce qui a permis la création de 22 480 emplois. Dans le cadre des programmes «Spécial Sud» et «Hauts-Plateaux», d'autres projets seront encore lancés et des milliers de postes d'emploi seront créés, selon les responsables du secteur. Ce qu'il y a lieu de relever, c'est qu'un grand nombre des projets agricoles lancés, ces dernières années, l'ont été par des jeunes. Ainsi, et dans le cadre du dispositif mis en place par l'Agence nationale de soutien à l'emploi de jeunes (Ansej), pas moins de 9 448 projets ont été financés à ce jour, ce qui représente 12,57 % de l'ensemble des projets financés. Le nombre d'emplois créés à la faveur de ces investissements agricoles s'élève à 24 292, selon des statistiques de l'Ansej. L'agriculture constitue l'un des secteurs d'investissement les plus prisés par les jeunes. Il vient juste derrière les services, le transport de voyageurs, l'artisanat et le transport de marchandises, loin derrière la maintenance, l'industrie ou encore le Btph. Cet engouement des jeunes pour l'agriculture est également perceptible au niveau des instituts et des centres de formation spécialisés. Selon un responsable de l'Institut national spécialisé en formation professionnelle (Insfp) de Bougara, dans la wilaya de Blida, qui propose des formations en arboriculture fruitière, en cultures maraîchères et en production végétale entre autres, la demande sur certaines spécialités agricoles est forte. «Les cultures maraîchères (culture de légumes) l'horticulture (culture de fleurs) ainsi que l'apiculture(élevage d'abeilles) comptent parmi les spécialités les plus demandées», précise-t-il non sans souligner que les facilités accordées par l'Etat aux jeunes désireux d'investir dans l'apiculture, par exemple, sont pour beaucoup dans ce regain d'intérêt pour les branches agricoles. La même tendance est enregistrée au niveau de l'Institut national agronomique (INA) d'El-Harrach. «Le nombre de nouveaux inscrits a doublé cette année par rapport à l'année dernière», selon l'un de ses responsables. Il est clair que l'agriculture n'est plus l'apanage des «vieux». Beaucoup de jeunes s'y intéressent, ce qui est de bon augure pour notre pays. «L'avenir de l'Algérie est peut-être dans l'agriculture», pour reprendre la phrase d'un exploitant agricole de la wilaya de Blida.