Un an, jour pour jour, après les émeutes dans les banlieues parisiennes qui avaient fait des centaines de blessés, plus de 10 000 véhicules incendiés et quelque 300 bâtiments détruits dont des écoles, des scènes de vandalisme ont eu lieu hier poussant les associations de quartier et la police à craindre un nouvel embrasement. En effet, deux bus ont été attaqués et incendiés par des personnes encagoulées, dont certaines armées, hier et aujourd'hui en banlieue, lors d'une nouvelle série d'incidents. Une dizaine d'hommes encagoulés, dont cinq armés, ont attaqué un bus dans la nuit de mercredi à jeudi dans le département de Seine-Saint-Denis, au nord de Paris, où avaient débuté les émeutes le 27 octobre 2005. Les assaillants, certains avec des armes de poing, «ont menacé tout le monde», puis fait descendre le chauffeur et les passagers avant de dérober le bus et de le brûler. Une attaque similaire a eu lieu à Nanterre, à l'ouest de Paris, où plusieurs personnes encagoulées ont mis le feu hier soir à un bus sans faire de blessé, la dizaine de passagers ayant pu s'échapper du véhicule en flammes. A peine entrés dans le bus, les agresseurs ont répandu un liquide inflammable dans le véhicule avant d'y mettre le feu et de prendre la fuite. D'autres légers incidents ont eu lieu hier soir dans la cité de la Grande-Borne dans l'Essonne, en banlieue sud de Paris, où des jeunes ont tenté de lancer des pierres sur une voiture de police et ont également visé des voitures particulières. Dimanche, déjà, un bus avait été incendié à Grigny (Essonne), sans faire de blessé, les quelques occupants ayant pu descendre à temps. Plusieurs incidents ont éclaté ces derniers jours en banlieue parisienne où des policiers affirment avoir été la cible de «guet-apens» et où les jeunes s'affirment être victimes d'une multiplication des contrôles «au faciès».