Résumé de la 13e partie n Une fois de plus, Fadhéla se dispute avec Mohamed. Alors qu'il veut la ménager, elle croit qu'il la méprise à cause de son handicap. Elle lui fait la tête et elle va passer la nuit dans la chambre des enfants. Au matin, il va lui dire bonjour, mais elle refuse de lui parler. Il prend son cartable et s'en va, sans prendre de petit-déjeuner. Sihem, qui n'a cours qu'à dix heures, a été témoin de la scène. — Maman, tu es injuste avec papa ! — Tu n'as pas entendu ce qu'il m'a dit hier soir ! — Tu t'es proposée d'aller lui préparer un café et il t'a dit qu'il allait le faire lui-même. Quel mal y avait-il à cela ? Fadhéla est prête à s'emporter. — Comment, quel mal ? Mais il y avait du mépris dans ses propos. C'est comme s'il me disait que je n'étais qu'une pauvre handicapée incapable de faire quoi que ce soit ! — Tu l'as seulement pensé, en réalité, il ne t'a rien dit ! Fadhéla s'emporte. — Quoi, tu te mets de son côté ? Toi aussi, tu te dresses contre moi ? La jeune fille recule. — Non, maman, tu sais combien je t'aime ! — Mais c'est ton père que tu défends ! — J'essaye seulement de ramener la paix entre vous... — Fais plutôt des efforts en direction de ton père qui me méprise et me trompe ! La jeune fille secoue la tête. — Tu te trompes, maman. Tu m'as poussée à l'espionner et c'était pour rien ! Fadhéla se dresse sur son fauteuil, comme si elle voulait se lever. — Qui te dit qu'il ne me trompe pas ? — Mais maman, l'autre jour... — L'autre jour, il a dû te voir d'une fenêtre et il s'est abstenu de sortir avec sa maîtresse... il est plus malin que tu ne le crois ! — Tu te trompes, maman ! Fadhéla a un sourire narquois. — C'est toi qui te trompes... Tu ne connais pas les hommes, toujours prêts à tromper leurs pauvres femmes, surtout quand elles sont clouées, comme moi, sur un fauteuil roulant ! — Papa t'aime ! Elle ricane : — Tu devrais dire il m'aimait, quand j'avais ma santé et que j'étais une belle femme, prête à satisfaire le moindre de ses désirs... Maintenant que je suis paralysée à jamais, il se tourne vers d'autres femmes ! Sihem se met à pleurer. — Ne pleure pas, va, je vais m'en sortir ! Handicapée comme je suis, j'ai encore des capacités ! Ton père, je le reprendrai ! (à suivre...)