Le réchauffement climatique pourrait coûter à l'économie mondiale jusqu'à 7 trillions de dollars si les gouvernements ne prennent pas des mesures radicales au cours des dix prochaines années, avertit une étude d'un ancien responsable de la Banque mondiale. L'étude prévient également que le nombre de réfugiés, victimes de la sécheresse ou d'inondations, pourrait s'élever à quelque 200 millions de personnes. Selon L'Observer, cette étude de 700 pages est la première contribution de poids d'un économiste à un phénomène jusque-là l'apanage des scientifiques. Le coût du réchauffement climatique pourrait aller jusqu'à 6,8 trillions de dollars si les choses restent inchangées, soit plus que les Deux Guerres mondiales et la grande dépression de 1929, tout en rendant de grandes parties de la planète inhabitables. Même si une fin immédiate était mise à la pollution, ajoute L'Observer, les gaz à effet de serre déjà dans l'atmosphère continueraient à provoquer un réchauffement du climat pendant encore une trentaine d'années avec le niveau des mers s'élevant encore pendant un siècle. Un ancien économiste de la Banque mondiale a calculé dans cette étude, souligne l'hebdomadaire, que l'humanité devrait dépenser 1% du PIB annuel de la planète, soit près de 350 billions de dollars sous peine de voir le coût du réchauffement climatique être de 5 à 20 fois plus élevé. Le problème est tellement urgent qu'un nouvel accord sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre, remplaçant le protocole de Kyoto, devrait être conclu dès l'année prochaine plutôt qu'en 2010-2011 comme prévu, estime l'auteur de l'étude par l'augmentation des émissions de la Chine.