Le Général d'Armée Saïd Chanegriha préside la cérémonie de célébration de la Journée internationale de la femme    Chaib rencontre des membres de la communauté nationale établie en Arabie Saoudite et partage l'iftar avec eux    Le ministre de l'Industrie inaugure à Adrar un point de vente et de maintenance des équipements agricoles    Genève: la communauté internationale appelée à mettre fin à l'occupation marocaine du Sahara occidental    Renouvellement par moitié des membres du Conseil de la nation: une réunion de coordination pour faire le point sur les dispositions nécessaires    Journée internationale de la femme: diverses activités dans le Sud pour valoriser le rôle prépondérant de la femme    Sadaoui préside une conférence sur les mesures organisationnelles des examens du BEM et du Baccalauréat    Eau potable: distribution quotidienne attendue dans la wilaya d'Oran dans les prochains jours    Journée internationale de la Femme: cérémonie de recueillement à la mémoire du chahida Hassib Ben Bouali à Alger    El-Ghejira et Daghnou, des boissons traditionnelles ornant la table d'Iftar à Bordj Badji-Mokhtar    Foot/ Coupe de la Confédération (1/4 finale) CS Constantine - USM Alger : les horaires des deux matchs fixés    Le 11e Forum africain de l'investissement et du commerce les 10 et 11 mai à Alger    Ligue 1 Mobilis : l'USB renoue avec le succès, l'ESS s'impose dans le money-time    Ramadhan à Chlef : la "Cuisine itinérante", un pont de solidarité avec les familles nécessiteuses    Foot: clôture de la troisième phase de formation des opérateurs VAR    AIEA : l'Algérie plaide pour le droit à une utilisation pacifique de l'énergie nucléaire    Concours Taj El Coran : début de la 14e édition avec 24 candidats en lice    Journée internationale de la femme : Boughali adresse ses vœux aux femmes algériennes    Hommage Molped met à l'honneur les femmes entrepreneures pour la Journée du 8 mars    Mission difficile pour l'ES Ben Aknoun et le MB Rouissat    Al-Ahly : Mahrez buteur face à Al-Rayyan    Boussebt élu nouveau président de la fédération pour le mandat 2025-2028    Le ministre Tajani réaffirme l'importance de la coopération avec l'Algérie    Appel pour un cessez-le-feu pendant le Ramadhan    Des bébés violés par des hommes armés    Saisie de 803 comprimés de psychotropes à Oued Rhiou    Décès de deux élèves et 9 autres blessés dans un accident de la circulation    L'Etat consacre une enveloppe financière de 7,1 milliards de centimes    Les impacts négatifs sur les droits humains    Bouzred préside une session extraordinaire du Comité national d'évaluation des risques    Le président de la République présente ses condoléances aux familles des victimes de l'accident    Des contenus culturels de qualité    QFKour Noureddine expose à Oran    Il raconte le martyre de 365 femmes et enfants massacrés en une journée par les forces coloniales    A Monsieur le ministre de la Justice    M. Ahmed Kherchi participe à la réunion du comité exécutif de l'UIP        L'Algérie happée par le maelström malien    Un jour ou l'autre.    En Algérie, la Cour constitutionnelle double, sans convaincre, le nombre de votants à la présidentielle    Algérie : l'inquiétant fossé entre le régime et la population    Tunisie. Une élection sans opposition pour Kaïs Saïed    BOUSBAA بوصبع : VICTIME OU COUPABLE ?    Des casernes au parlement : Naviguer les difficiles chemins de la gouvernance civile en Algérie    Les larmes de Imane    Algérie assoiffée : Une nation riche en pétrole, perdue dans le désert de ses priorités    Prise de Position : Solidarité avec l'entraîneur Belmadi malgré l'échec    Suite à la rumeur faisant état de 5 décès pour manque d'oxygène: L'EHU dément et installe une cellule de crise    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Les pays émergents ont une «responsabilité commune» dans la situation mondiale
Au regard de la stabilité du système financier mondial
Publié dans La Tribune le 26 - 05 - 2008

Alors que les crises de différentes couleurs ne cessent de provoquer des séismes de par le monde et particulièrement dans les pays pauvres, et au moment où les débats sur la scène internationale ont tendance à s'orienter beaucoup plus vers la protection et la résolution des problèmes qu'engendrent ces crises, un rapport de la Banque mondiale vient jeter un pavé dans la mare. Publié récemment sur son site Web, le document en question estime que les pays en voie de développement partagent une «responsabilité commune» au regard de la stabilité du système financier mondial.
A l'heure actuelle, il n'existe aucune institution internationale pour autoriser les pays en développement à «se décharger correctement de cette responsabilité», constate le rapport. Étant donné l'importance croissante des nouveaux acteurs mondiaux, il apparaît nécessaire de rééquilibrer les responsabilités mondiales et leur représentation, préconisent encore les rédacteurs du document.
Ce document, plus explicite, affirme que «à mesure qu'augmente le nombre de pays influents, il devient d'autant plus important d'établir un mécanisme fiable pour la coordination de leurs politiques». Les raisons et les explications du document se sont orientées vers les pays émergents, notamment ceux enregistrant une croissance à deux chiffres ou ayant un potentiel économique énorme.
Pays émergents, pays influents
Ainsi, avec 3 200 milliards de dollars, constate la Banque mondiale, l'économie de la Chine représente désormais environ 20% de la taille de l'économie américaine. Idem pour l'économie indienne qui, pour sa part, avoisine 1 000 milliards de dollars. A la mi-2007, les réserves des banques centrales s'élevaient à 4 500 milliards de dollars, la Chine représentant à elle seule 1 600 milliards de dollars, un chiffre qui ne fait qu'augmenter. Parallèlement, les taux d'épargne sont bas aux États-Unis, alors que la Chine continue d'accumuler des réserves au même rythme et de faire progresser rapidement ses excédents commerciaux. Les devises qui suivent le dollar (ou le yuan) ont largement accompagné la devise américaine dans sa trajectoire descendante, allant ainsi à l'encontre de leurs fondamentaux sous-jacents. Les institutions en place sont-elles incapables de gérer les conséquences des crises cycliques qui sévissent dans le monde ? Eu égard aux conclusions du document, cette question peut avoir une réponse affirmative. Pour la Banque mondiale, l'économie mondiale excède sa capacité de gestion. Explications : plusieurs marchés se sont opacifiés et sont devenus difficiles à réglementer, comme l'illustre l'actuelle crise du crédit qui sévit aux États-Unis et en Europe. Les responsabilités des banques centrales «s'étendent désormais bien au-delà de l'inflation et englobent les resserrements de crédit, les ralentissements de croissance et, dans certains cas, les taux de change». «Il est clair pour la plupart des observateurs que l'économie mondiale a dépassé notre capacité à la gérer», affirme encore le rapport. «Cela suppose des risques pour les pays en développement en particulier, car ils sont davantage vulnérables aux cessations brutales de crédit et aux revirements soudains de la demande ou de l'offre internationale.» Tandis que le resserrement du crédit gagne les économies avancées, le rapport souligne également l'importance, pour les pays en développement, de disposer d'un puissant système financier et appelle à une supervision étroite du secteur bancaire afin d'empêcher les banques de pousser trop loin le crédit, ainsi qu'à l'élimination des contrôles de capitaux au seul diapason de la maturité des marchés financiers.
Une institution internationale donnant leur dû aux économies émergentes contrôlerait le système financier à l'affût des tensions financières, des déséquilibres et des fragilités, lui laissant toute latitude pour intervenir précocement afin de réduire les risques d'ajustements trop abrupts et pour «apporter une réponse opportune et coordonnée aux crises qu'il n'aura pas réussi à anticiper, comme celle de la montée des prix alimentaires».
Réchauffement climatique, la goutte de trop
Les pays en développement sont aussi confrontés à un autre dilemme. Faire face aux changements climatiques qui ne font qu'accentuer les crises et mettent des bâtons dans les roues des économies fragiles.
Cette question soulevée par l'institution monétaire internationale résume, à elle seule, une part importante dans les éléments pouvant mettre la lumière sur les causes du sous-développement de certaines nations. Sur ce plan, la BM s'interroge sur la capacité des pays en développement de supporter une croissance aussi rapide que les pays à croissance rapide sans affoler la spirale infernale des gaz à effet de serre. Le rapport, à cet effet, juge que la réponse est non, à moins que les technologies et les nouvelles techniques soient utilisées pour réduire «radicalement» l'énergie consommée aux fins de la production de biens et pour faire baisser les émissions de CO⊃2;. «C'est le seul moyen dont disposent les pays en développement pour s'assurer une croissance rapide sans imposer au monde un réchauffement climatique potentiellement catastrophique», ajoute le rapport. Les modèles climatiques indiquent que l'érosion du littoral provoquée par le réchauffement climatique mondial risque de menacer plus d'un million de personnes d'ici à 2050 dans le delta du Nil en Égypte, le delta du Mékong au Vietnam et le delta du Gange-Brahmapoutre au Bangladesh, précise encore le rapport. Les pays à croissance rapide, comme la Chine et l'Inde, grands producteurs de CO⊃2;, doivent, eux aussi, participer aux efforts visant à atténuer le réchauffement climatique mondial. Pourtant, ils résistent : d'une part, ils estiment que leur croissance risque de pâtir de ces efforts et, d'autre part, ils les jugent injustes, la plupart du CO⊃2; présent dans l'atmosphère étant le fait des pays à revenu élevé. Le rapport affirme que les incertitudes relatives à l'impact du changement climatique et au coût de la réduction de CO⊃2; finiront par se dissiper au fil du temps. Le monde ne doit donc pas s'enfermer dans des engagements quantitatifs précis pour un avenir lointain. «Nous devons anticiper le fait que les informations seront de plus en plus précises et nous laisser une marge de manœuvre.» «Pour les pays en développement qui ont épousé une trajectoire de croissance rapide, nous devons faire très attention à la manière dont sont fixées les cibles et à la manière dont les technologies et les systèmes financiers sont appliqués», explique Lord John Browne, ancien P-DG de British Petroleum.
Plafonner les émissions ou instituer une taxe mondiale sur le carbone
Face à ces menaces qui ne font qu'aggraver une situation déjà chaotique, la Banque mondiale a trouvé des alternatives plus ou moins applicables. Les nations devraient plutôt envisager une taxe mondiale sur le carbone ou un système de «plafonnement des émissions», autorisant les pays à émettre un volume déterminé de CO⊃2; ou à vendre des permis à d'autres pays, recommande le rapport. Des permis d'émission de gaz à effet de serre seraient délivrés en quantités suffisantes aux pays en développement afin de préserver leur croissance. Le rapport ajoute qu'il faudra des années pour concevoir, négocier et déployer un système de taxation du carbone ou de plafonnement des émissions. Entre-temps, les nations avancées devraient réduire agressivement leurs émissions et accorder des subventions plus généreuses aux technologies qui autorisent un meilleur rendement énergétique et une réduction des émissions de carbone.
S. B.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.