Danger n La RN5, qui longe le cimetière d'El-Alia, fait l'objet de nombreuses plaintes de piétons, riverains et autres. La sortie du cimetière est située à un endroit où les automobilistes, profitant d'une longue ligne droite, atteignent souvent des pointes de vitesse non autorisée. Il suffit de rester un quart d'heure devant la sortie du cimetière d'El-Alia pour constater la dangerosité de la route en question. Une vieille femme, qui traversait la route, a failli se faire faucher par une voiture qui fonçait. Un automobiliste sortant du cimetière s'engage avec sa voiture et un bus, bondé de passagers, freine brusquement. Un père de famille accompagné de ses enfants, qui hésite à s'engager sur la route, parle de «tronçon de la mort». «A chaque fois que je m'engage, c'est avec la peur au ventre car il n'y a pas de ralentisseur ni de policier pour sécuriser l'endroit», ajoute cet automobiliste. «Il faut s'engager rapidement si on veut éviter qu'une voiture ou un camion nous rentre dedans.» Au volant de sa voiture, une vieille femme accompagnée de son mari se prépare à faire la dangereuse manœuvre. «A mon âge on n'a plus les mêmes réflexes», déclare-t-elle. Son mari s'interroge sur ce qui pourrait se produire si le moteur d'un véhicule calait pendant la manœuvre. «Les détenteurs de nouveaux permis sont les plus exposés», précise-t-il. Beaucoup de personnes habitant les quartiers proches du cimetière ont été témoins d'accidents, souvent mortels. Pendant les enterrements ou lors des fêtes religieuses, le cimetière d'El-Alia connaît un afflux important de visiteurs qui viennent se recueillir sur les tombes de leurs proches, ce qui rend le danger encore plus grand pour les personnes qui empruntent la sortie du cimetière pour s'engager sur la route. Un homme, son bébé dans les bras, appréhende de traverser. «C'est une très grave négligence de la part des autorités de n'avoir pas sécurisé cet endroit», regrette-t-il. D'après lui, il suffirait de peu pour améliorer la sécurité de cette route. «Est-ce trop demander de construire une passerelle ?», s'interroge ce père désemparé. A l'APC de Oued Semmar, M. Boudjellal, vice-président, dit que la route en question ne dépend pas de l'APC. «C'est une Route nationale, sa gestion est du ressort de la direction des travaux publics.» «Il y a quatre ans, nous avons consacré une enveloppe pour réaliser une passerelle, mais nous avons été stoppés par les services de la wilaya», assure M. Boudjellal. Toujours selon le vice-président, les motifs invoqués par les services de la wilaya sont d'ordre organisationnel. Souilah Amer, délégué du quartier Makoudi qui se trouve à proximité du cimetière d'El-Alia, assure que l'APC a «les mains liées». En attendant les réactions des services de la direction des travaux publics, le danger persiste, faisant presque chaque jour de nouvelles victimes.