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Suspense
Le démon du passé (182e partie)
Publié dans Info Soir le 01 - 11 - 2006

Résumé de la 181e partie n Les déclarations de Sam Kingsley ébranlent le sénateur Jennings, qui apprend aussi que Kerry Adams n'est pas morte, c'est Pat…
Les implications de ce qu'elle venait de dire leur traversèrent en même temps l'esprit. Sam se précipita vers la porte, Abigail trébuchant derrière lui.
Arthur regardait la séquence où l'on voyait Glory, menottes aux poignets, quitter la salle du tribunal après avoir été déclarée coupable. Il y avait un gros plan d'elle. Son visage était absent et sans expression, mais ses pupilles semblaient énormes. L'incompréhension douloureuse qui se lisait dans ses yeux lui arracha des larmes. Puis, n'en croyant pas ses oreilles, il écouta Pelham déclarer : «Hier, en donnant pour raison sa terreur d'être finalement reconnue, Eleanor Brown s'est rendue à la police. Elle est maintenant gardée à vue et retournera en prison pour y terminer sa peine.»
Glory s'était rendue à la police. Elle n'avait pas tenu la promesse qu'elle lui avait faite. Non. Elle avait été contrainte de rompre cette promesse — contrainte par la certitude d'être reconnue au cours de cette émission. Il sut qu'il ne la reverrait jamais plus.
Ses voix, courroucées et vengeresses, s'adressèrent à lui. Les poings serrés, il écouta intensément. Quand elles se turent, il arracha ses écouteurs. Sans prendre la peine de remettre en place les étagères qui masquaient sa cachette, il s'élança vers le palier et descendit l'escalier.
Assise sans bouger, Pat regardait l'émission d'un œil critique. Elle était en train de lire les premiers mots de la lettre. «Billy chéri.» «Billy, murmura-t-elle. Billy.»
Avec une attention profonde, elle étudia l'expression de stupéfaction d'Abigail Jennings, la crispation involontaire de ses poings, avant qu'elle eût réussi, par un effort surhumain, à prendre une attitude agréablement émue pendant la lecture du reste de la lettre.
Pat avait déjà vu cette expression d'angoisse sur le visage d'Abigail.
«Billy chéri. Billy chéri.»
«Tu ne dois pas appeler maman "Renée".»
«Mais papa t'appelle "Renée"…»
La manière dont Abigail s'était jetée sur elle lorsque les caméras s'étaient arrêtées. «Où avez-vous trouvé cette lettre ? Qu'essayez-vous de me faire ?»
Le cri de Toby : «C'est très bien, Abby. C'est très bien de laisser les gens entendre la dernière lettre que vous avez écrite à votre mari.»
Votre mari. C'est ce qu'il avait essayé de lui dire. Cette photo d'Abigail et de son père à la plage, leurs mains qui s'effleuraient. C'était Abigail qui avait sonné à la porte ce soir-là, qui s'était précipitée en bousculant son père, le visage ravagé par le chagrin et la colère.
«Tu ne dois pas m'appeler "Renée" et tu ne dois pas appeler ton papa "Billy".»
Dean Wilson Adams. Son père — et non Willard Jennings — était Billy !
La lettre ! Pat l'avait trouvée sur le sol dans la bibliothèque, le jour où elle avait voulu cacher les papiers personnels de son père aux yeux de Toby. Elle avait dû tomber de ses dossiers et non de ceux d'Abigail.
Abigail était présente cette nuit-là. Elle et Dean Adams — Billy Adams — avaient été amants. Avait-elle déclenché cette ultime querelle ? (à suivre...)


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