Résumé de la 184e partie n Toby s'introduit dans la maison de Pat au moment où Arthur Stevens lui reproche de ne pas avoir tenu compte de ses avertissements. Pour sa part, Lila a une vision... Toby... c'était donc Toby. Et il était dans la pièce à présent, debout derrière Arthur Stevens. Arthur sentit la présence de Toby et se retourna soudainement. Le coup que lui asséna Toby l'atteignit directement à la gorge, l'envoyant trébucher en arrière à travers la pièce. Avec un cri étouffé, suffocant, il s'abattit près de la cheminée. Ses yeux se fermèrent ; sa tête pencha sur le côté. Toby pénétra dans la pièce. Pat se recroquevilla à la vue des jambes massives habillées d'un pantalon sombre, du corps épais, des mains puissantes, et du carré noir de la bague ornée de l'onyx. Il se pencha au-dessus d'elle. «Vous savez, n'est-ce pas, Kerry ? Aussitôt que j'ai découvert qui vous étiez, j'ai su que vous alliez deviner la vérité. Je regrette ce qui est arrivé, mais il fallait que je protège Abby. Elle était folle de Billy. Quand elle a vu votre mère l'abattre, elle a failli s'évanouir. Si je n'étais pas revenu chercher son sac, je vous jure que je ne vous aurais pas touchée. Je voulais seulement vous faire taire pour un moment. Mais maintenant, vous cherchez à perdre Abby, et il ne faut pas que vous y parveniez. «Vous m'avez facilité les choses cette fois-ci, Kerry. Chacun sait qu'on vous a menacée. Je ne pensais pas avoir une telle chance ; on va trouver ce cinglé à vos côtés et plus personne ne posera de questions. Vous posez trop de questions, vous vous en rendez compte ?» Les branches du sapin qui surplombaient le chandelier, prirent feu soudainement. Elles commencèrent à grésiller, des volutes de fumée montèrent vers le plafond. «Dans quelques minutes, la pièce tout entière sera réduite en cendres, Kerry. Il faut que je rentre maintenant ; c'est un grand soir pour Abby.» Il lui tapota la joue. «Je regrette !» L'arbre en entier prit feu. Au moment où Pat vit Toby refermer la porte-fenêtre derrière lui, le tapis se mit à brûler. Une odeur prononcée de résineux se mêla à la fumée. Elle essaya de retenir sa respiration. Ses yeux la piquaient trop pour qu'elle pût les maintenir ouverts. Elle allait être asphyxiée. Roulant sur elle-même jusqu'au bord du divan, elle se laissa tomber à terre. Elle heurta du front le pied de la table basse ; sursauta sous le coup de la douleur, essaya de ramper en direction de l'entrée. Avec les poings liés dans le dos, elle pouvait à peine bouger. Elle parvint à se retourner sur le dos, à se déplacer en s'arc-boutant sur les mains. Le lourd peignoir en éponge gênait ses mouvements. Ses pieds nus glissaient sans pouvoir accrocher le tapis. Arrivée à la limite du salon, elle s'arrêta. Si elle réussissait à fermer la porte, elle empêcherait le feu de se propager, au moins quelques minutes. Elle se traîna par-dessus le seuil ; la plaque de métal lui écorcha la peau des mains ; elle se contorsionna pour franchir la porte, prit appui contre le mur, engagea son épaule et repoussa la porte jusqu'à ce qu'elle entendît la gâche se fermer. L'entrée se remplissait déjà de fumée. Pat ne pouvait plus distinguer la direction qu'elle avait prise. Si elle s'égarait dans la bibliothèque, elle était perdue. (à suivre...)