Après le secrétaire adjoint US à la Défense pour la sécurité internationale, le ministre français de l'Intérieur et le président du Conseil italien, c'est au tour du ministre allemand des Affaires étrangères d'entamer, aujourd'hui, une visite officielle dans notre pays qui semble intéresser de plus en plus les Occidentaux. Cette visite, qui s'inscrit dans le cadre du «développement des relations entre l'Algérie et l'Allemagne dans tous les domaines», selon un communiqué du MAE, devra porter sur les opportunités de coopération entre les deux pays, notamment dans le secteur de l'énergie, plus précisément sur les «hydrocarbures et les énergies renouvelables», selon le même communiqué repris par l'APS. Le chef de la diplomatie allemande, qui sera accompagné d'une délégation «comprenant plusieurs responsables de grandes entreprises allemandes du secteur énergétique», aura, d'ailleurs, un entretien avec le ministre de l'Energie et des Mines, Chakib Khelil. Cette visite intervient moins de 24 heures après celle entamée hier, mardi, par le président du Conseil italien, Romano Prodi, à l'invitation du président de la République, Abdelaziz Bouteflika. Après s'être entretenu avec le Chef du gouvernement, Abdelaziz Belkhadem, le président du Conseil italien a assisté à un forum des opérateurs italiens installés en Algérie. Aujourd'hui, il doit s'entretenir avec le président de la République «autour des questions énergétiques notamment», selon des sources diplomatiques. Quelques heures seulement avant l'arrivée de M. Prodi à Alger, le ministre de l'Intérieur français, Nicolas Sarkozy, achevait une visite de travail de deux jours dans notre pays au cours de laquelle il a annoncé la suppression de la consultation européenne préalable pour nos compatriotes demandeurs de visas ordinaires. Au cours de son séjour à Alger, le numéro 2 du gouvernement français a eu un entretien de 5 heures avec le Président de la République où il a été notamment question de la «normalisation» des relations entre les deux pays. Pour rappel, Nicolas Sarkozy avait annoncé à son arrivée à Alger que son voyage en Algérie a été préparé, avec le président français, Jacques Chirac, «avec beaucoup de soins». Le moins que l'on puisse dire est que cette série de visites dplomatiques renseigne sur l'intérêt de plus en plus grandissant qu'accorde l'Europe à notre pays, ces dernières années. L'Algérie n'est plus ce pays à feu et à sang où il était déconseillé de se rendre. C'est que notre pays détient, outre ses richesses pétrolières et gazières et son expérience en matière de lutte contre le terrorisme, entre autres, des atouts non négligeables qui semblent faire courir même…les Etats-Unis d'Amérique, dont le secrétaire adjoint à la Défense pour la sécurité internationale, Peter W. Rodman, était à Alger, la semaine dernière. Comme quoi, l'Algérie ne laisse plus indifférente…