Le torchon brûle entre les marchands ambulants, installés depuis de longues années à M?dina J?dida, et les services de l?APC d?Oran. A l?origine de cette situation, une décision interdisant toute activité commerciale aux marchands ambulants, qui estiment que cette mesure drastique «pourrait conduire à de graves retombées». Selon le comité des marchands ambulants, la décision prise unilatéralement par l?APC risque de mettre au chômage technique quelque 3 000 pères de famille et autres jeunes sans travail, qui tirent l?essentiel de leur subsistance de cette activité aux alentours du vieux marché de Sidi-Okba et du boulevard de l?Indépendance. Aussi, cette décision n?a pas été au goût des marchands ambulants qui, dans un communiqué transmis à la rédaction, considèrent la décision imposée par les responsables de la commune d?Oran comme «une alerte rouge qui ne ferait qu?ajouter à la crise sociale des couches défavorisées à Oran». Les marchands ambulants, qui se disent consternés par cette «forme de hogra caractérisée» les privant de leur unique gagne-pain, opteront, le cas échéant, pour une grève de la faim illimitée afin d?alerter les pouvoirs publics sur leur situation. Tout en indiquant que les marchands ambulants de M?dina J?dida sont dans «une situation grave à la veille de ramadan», leur comité attire l?attention des autorités locales pour qu?une solution définitive soit envisagée, comme l?acquittement, par exemple, d?une patente journalière par les marchands ambulants ou leur transfert vers un marché réunissant les conditions adéquates de travail.