Résumé de la 6e partie n Frida est grièvement blessée dans un accident, mais elle manifeste une extraordinaire volonté de vivre. On attend que les douleurs s'atténuent pour lui placer un corset : elle devra rester pendant neuf mois, au moins, allongée dans un lit. C'est la catastrophe car la jeune fille est habituée à bouger et à sortir. «Je veux rentrer chez moi», dit-elle. Mais elle doit rester à l'hôpital un certain temps. Ses parents lui rendent visite tout le temps. Alejandro, toujours épris d'elle, vient également la voir, ainsi que ses camarades de l'université. On lui tient compagnie, on lui apporte des livres, des journaux, on la comble de cadeaux. «Combien de temps vais-je rester encore ainsi ? demande-t-elle. — Le temps qu'il faudra», dit Alejandro. Elle le regarde, les larmes aux yeux. «Tu crois que je marcherai de nouveau ? — Oui», dit le jeune homme. Mais elle s'ennuie à l'hôpital. Elle demande de nouveau à rentrer chez elle, et comme son état s'est amélioré on l'y autorise, cette fois-ci. Elle retourne donc à Coyoacan, dans la maison familiale où ses parents et ses sœurs vont s'occuper d'elle. Les visiteurs se font rares, puis ne viennent plus. Seul Alejandro lui rend visite. Mais à chaque fois qu'il vient, la jeune fille pleure. Il lui rappelle tellement de souvenirs... Pour lui éviter des chocs répétés, sa famille décide de ne plus autoriser personne à la voir. Un matin, Alejandro arrive avec un bouquet de fleurs. «Frida n'est pas là, lui dit-on. — Où est-elle partie ? demande le jeune homme, étonné. — Chez des parents, loin d'ici. Elle a besoin de calme et de repos. — Donnez-moi l'adresse, je lui rendrai visite. — Ce n'est pas la peine, elle ne veut voir personne !» Le jeune homme, dépité, s'en va. Frida est étonnée de ne plus le voir. «Il est pris par ses études, disent ses sœurs, il n'a pas le temps de s'occuper de toi !» Elle ne veut pas les croire. Elle lui écrit des lettres, mais le jeune homme, rancunier, n'y répond pas. Frida plonge dans le désespoir. Elle se réveille la nuit, en sursaut, assaillie par des cauchemars et se met à crier. Ses douleurs la reprennent et ne lui donnent pas de répit. Elle refuse de retourner à l'hôpital. «Plutôt mourir !», dit-elle. Les jours passent, ponctués par des crises, mais elle tient bon, émergeant à chaque fois du désespoir, animée par une formidable envie de vivre. (à suivre...)