De nouveaux quartiers sont construits, la ville est couverte de monuments. La place publique est agrandie, des temples, des thermes sont ajoutés. Au début du IIIe siècle, le christianisme se répand à Tipaza. Comme ailleurs dans l'Empire, les chrétiens sont persécutés, notamment sous les règnes de Dèce (250-253), de Valérien (253-260) et de Dioclétien (295-304). Il faut attendre le début du IVe siècle pour voir le culte chrétien toléré, avec l'empereur Constantin qui va se convertir et faire, peu à peu, de la religion chrétienne, la religion officielle de l'Empire. C'est à cette époque pourtant que Tipaza offrira à la foi chrétienne l'un de ses plus grands martyrs, Sainte Salsa, une jeune fille précipité dans la mer par les païens, et à laquelle ses coreligionnaires bâtiront une basilique, à l'emplacement de sa tombe, basilique dont il reste encore aujourd'hui des vestiges. A cette époque également, Tipaza connaît des troubles, consécutifs au schisme donatiste et à la guerre des circoncellions. En 371, le prince berbère Firmus, de la tribu des Jhubaleni, en Kabylie orientale, se révolte contre les Romains. Il s'empare de Césarée (Cherchell), capitale de la Maurétanie césarienne et d'Icosium (Alger), mais il échoue devant Tipaza qu'il assiège sans succès pendant huit jours.