Engagement n Ismaïl Haniyeh assure que la proposition palestinienne constituait un test sur la capacité israélienne de considérer cette approche positive. Le Premier ministre palestinien issu du Hamas a appelé, hier, Israël à «prendre au sérieux» la proposition des factions palestiniennes de mettre fin aux tirs de roquettes en échange d'un arrêt des opérations israéliennes dans la bande de Gaza et en Cisjordanie. «Nous nous adressons aux Israéliens pour leur dire la nécessité de cesser leurs agressions contre notre peuple et de prendre au sérieux cette orientation et cette volonté positives dont ont fait preuve les groupes palestiniens», a affirmé M. Haniyeh lors d'une conférence de presse à Gaza. «Pour protéger le peuple palestinien et alléger ses souffrances, les factions palestiniennes se sont montrées prêtes à stopper les tirs de roquettes depuis la bande de Gaza en échange de l'engagement des Israéliens d'arrêter l'agression, sous toutes ses formes, contre notre peuple», a-t-il ajouté. Il s'exprimait à la suite d'une rencontre avec les responsables des groupes palestiniens qui ont poursuivi les discussions sur un arrêt des tirs de roquettes artisanales depuis la bande de Gaza contre le sud d'Israël. «Si Israël veut poursuivre son occupation et ses agressions, le peuple palestinien n'a d'autre choix que de se défendre» à l'aide «des moyens qu'il possède», a-t-il insisté. Annonçant l'offre des groupes palestiniens réunis jeudi soir à Gaza, le porte-parole du Jihad islamique a déclaré : «Nous avons discuté des tirs de roquettes. Il y a une entente pour stopper les tirs en échange de l'arrêt de l'agression israélienne contre le peuple palestinien en Cisjordanie et à Gaza.» «Cette proposition sera transmise aux Israéliens par Abou Mazen (le président palestinien Mahmoud Abbas). S'ils acceptent, il y aura peut-être un arrêt des tirs sur les villes israéliennes, mais pas une trêve générale», a affirmé Khader Habib. Après l'annonce de la proposition palestinienne, jeudi soir, Israël a rejeté cette offre. «La proposition porte sur un cessez-le-feu partiel, limité aux tirs de roquettes à partir de Gaza en échange d'un arrêt total des opérations israéliennes sur tous les fronts. Ce n'est pas sérieux», a dit la porte-parole de la présidence du Conseil, Miri Eisin.