Satisfaction n Le nombre des exposants a sensiblement augmenté par rapport à l'édition précédente. «Le 11e Sila (Salon international du livre d'Alger) vient de s'achever sur ce que la plupart des observateurs s'accordent à qualifier de grand succès», a déclaré, hier, lors d'une conférence de presse, Ahmed Boucenna, président du comité d'organisation, et président-directeur général de l'Anep, ajoutant que «ce Sila représente l'un des plus grands salons arabes et même européens». «Le succès de cette onzième édition se mesure, par rapport, d'une part, à l'afflux des visiteurs qui, lui, est estimé, selon notre comptage, à 350 000, et, d'autre part, par rapport au nombre croissant des exposants», a-t-il souligné. Effectivement, le nombre des exposants a sensiblement augmenté par rapport à l'édition précédente, passant de 667 à 687 maisons d'édition. Le conférencier a, par ailleurs, indiqué que l'édition nationale, quant à elle, est passée de 67 à 130 éditeurs. Outre le nombre croissant des exposants, Ahmed Boucenna a souligné également l'augmentation de la surface d'exposition. «Une surface de 10 000 m2 était réservée pour l'exposition. Nous en avons utilisé 9 600 m2 contre 8 500 m2 l'année dernière», a-t-il dit. En outre, l'intervenant a mesuré le succès de ce Salon par rapport au nombre de livres exposés. «Le nombre des livres exposés s'est nettement élevé. Il est passé de 85 000 titres (pour l'édition précédente) à 93 000», a-t-il révélé. Quant au programme d'animation culturelle, à savoir conférences et rencontres littéraires, l'intervenant l'a qualifié de véritable succès. «Le programme d'activités culturelles que nous avons tracé pour cette onzième édition, nous l'avons exécuté, et ce, contrairement à l'année dernière, dans sa totalité», a-t-il assuré. Sid Ali Sekhri, membre du comité d'organisation et vice-président de l'Association des libraires algériens, a soutenu les déclarations de Ahmed Boucenna, attestant que «le programme d'animation était riche et varié et le volume horaire tracé initialement était de 60 heures. Il se trouve que nous avons réalisé 15 heures de plus, soit 75 heures et ce, en raison de la demande d'écrivains et d'intellectuels à vouloir y intervenir», a-t-il déclaré. Mohamed Tahar Guerfi, président du syndicat du livre, a, toutefois, reconnu quelques insuffisances concernant le Sila. Le salon, selon lui, a connu certes un succès quasiment total quant à l'organisation et au contenu, mais il a connu parallèlement quelques défaillances, à savoir le manque de livres techniques et scientifiques ainsi que les ouvrages de référence. Il a également déploré que certains exposants n'aient pas respecté le règlement intérieur. «Le comité d'organisation a fixé aux exposants cinquante exemplaires pour chaque titre, et il se trouve que nombreux sont ceux qui dépassent la quantité exigée», a-t-il expliqué. l S'exprimant sur le règlement intérieur, Ahmed Boucenna a assuré que le comité s'emploie, d'année en année, à l'appliquer. «Nous allons faire en sorte de corriger les lacunes d'une manière définitive lors de la prochaine session à travers une application ferme du règlement intérieur même si l'on devait ramener le nombre d'exposants à 50 seulement», a-t-il assuré. Et d'ajouter : «Ces exposants devront désormais signer le règlement intérieur», estimant que «certains exposants n'avaient même pas lu ce règlement alors que d'autres tentaient de mettre les organisateurs devant le fait accompli même après avoir pris connaissance de son contenu». S'exprimant, par ailleurs, sur le retard enregistré dans la réception de certains livres étrangers (8 containers ), M. Boucenna a décliné toute responsabilité au même titre que le comité d'organisation et les services des douanes, imputant ce retard au délai d'envoi de ces livres par les exposants. «Les services des douanes n'ont ménagé aucun effort en vue de faire parvenir, en prenant des mesures exceptionnelles, ces livres le quatrième jour du salon», a-t-il expliqué. Enfin, et en réponse à une question sur l'absence des grandes maisons d'édition, le même responsable a souligné que toutes les maisons d'édition avaient la liberté de prendre part ou de s'abstenir de participer au Sila.