«Durant le week-end, l'affluence a atteint la barre des 35.000 visiteurs.» «C'est un bilan plutôt positif et satisfaisant en dépit de quelques fragilités remarquées.» C'est l'estimation faite par le président du comité d'organisation du salon du livre, M.Boucenna, par rapport aux cinq premiers jours de la dixième édition du Salon. Lors d'un point de presse animé hier à la Safex (Pins Maritimes), M.Ahmed Boucenna, qui est aussi P-DG de l'Agence nationale de l'édition et de la publicité (Anep), a dressé un bilan positif. Pour sa part, le directeur général de la Safex, M.Rachid Gacemi a estimé que «le nombre de visiteurs est en constante augmentation comparativement aux éditions précédentes». L'orateur abandonne le langage littéraire pour entamer celui des chiffres: «Le pic a été enregistré durant les journées de jeudi et vendredi. Là, le nombre de visiteurs a atteint la barre des 35.000 visiteurs. Tandis que, pendant les autres jours de la semaine, ce chiffre a dépassé les 20.000 visiteurs.» «Une affluence appréciable» si l'on reprend les termes de M.Boucenna. A propos de la «ségrégation avérée entre les exposants arabes et occidentaux» dont parlent les éditeurs arabes, qui s'appuient sur le fait qu'il y a eu séparation entre les deux «parties», le président du comité d'organisation du 10e Sila, a indiqué que «ce choix a été fait loin de toute arrière-pensée. Nous n'avions aucune intention ségrégationniste ou xénophobe. Le choix est venu de lui-même». Comment? s'est-on demandé. M.Boucenna explique: «Dès le début nous étions confrontés à un problème d'espace. La superficie du pavillon central ne peut pas recevoir tous les exposants. Donc nous avons opté pour une autre solution à savoir celle de mettre les éditeurs arabophones dans le pavillon central et les occidentaux dans le pavillon C.» Concernant l'écourtement de deux jours du salon, compte tenu du référendum sur la charte pour la paix et la réconciliation, le conférencier a indiqué que «lorsqu'au mois d'août, nous avons fixé la date de la tenue du salon, celle du référendum n'avait pas été encore arrêtée. La date des élections a été fixée bien plus tard». Le conférencier a toutefois ajouté que «les exposants seront remboursés». Il a indiqué en outre que «les journées d'exposition ont été prolongées jusqu'à 22h. ce qui fait que les exposants ont gagné plus de quinze heures.» Au sujet du choix de la date, M.Boucenna a déclaré que celle-ci avait été fixée en tenant compte de «la rentrée sociale ainsi que pour des raisons relatives au versement des paies des salariés. Ceci permettra aux gens de pouvoir profiter de cet événement». Abordant le même sujet, le P-DG de la Safex, M.Gacemi a souligné que cela «est aussi tributaire des autres manifestations internationales. Car, désormais, le Salon du livre d'Alger est inscrit dans l'agenda des activités culturelles internationales». Par ailleurs, certains observateurs ont montré leur mécontentement par rapport à la mauvaise organisation du salon. A cet effet, M.Gacemi, a déclaré: «Le Sila est encore dans le stade infantile. Laissons lui donc le temps de grandir et de mûrir». «Actuellement, malgré sa dimension internationale, beaucoup de pays se montrent réticents et refusent d'y participer. Pour ceux qui ont accepté de prendre part à cet événement, il nous a fallu plus de 6 mois de lobbying et de tractations. Alors qu'ailleurs l'invitation et la confirmation se font sur un simple message e-mail» a conclu M.Gacemi.