On y trouve des patinoires, des théâtres de 1 700 places, des galeries commerçantes et même des plans de surf dans les paquebots géants, ces véritables «villes flottantes» qui emmèneront bientôt jusqu'à 6 000 passagers, sont au cœur de l'explosion du marché mondial des croisières. «Il y a quinze ans, les paquebots emmenaient en moyenne de 500 à 600 personnes. Aujourd'hui, un bateau de 1 000 passagers est petit. On a des navires à 3 000 voire 4 000 passagers». La mode est au gigantisme avec des bateaux parfois longs comme quatre terrains de football, ont souligné les opérateurs de croisière, agents de voyage et gestionnaires de ports réunis à Marseille en fin de semaine. La bataille que se sont livrée deux des leaders mondiaux, Carnival et Royal Caribbean Cruise illustre cette tendance. En 2004, Carnival présentait le «Queen Mary II», géant des mers de 345 mètres de long pouvant emporter 2 620 passagers. En 2006, RCC répliquait avec le «Freedom of the Seas», 339 mètres mais, 4 200 passagers. «En 2008-2009, nous passerons aux paquebots «Genesis» qui pourront transporter jusqu'à 6 000 passagers», a déclaré le représentant de RCC en France. L'engouement pour ces mégapaquebots croisant dans les Caraïbes ou en Méditerranée, s'explique en premier lieu par des raisons économiques. Ils permettent de faire des économies d'échelle avec moins de personnel par passager par exemple. Les attractions à bord – casino, magasins, théâtres – ont permis d'augmenter les revenus à bord et de diminuer le prix d'une semaine de croisière, ce qui permet d'élargir la clientèle. Les mégapaquebots répondent aussi à une demande croissante de séjours clé en main où le divertissement est roi.