Edition n La Bibliothèque nationale et le Syndicat national des éditeurs du livre organisent du 29 novembre au 8 décembre la sixième édition du Salon national du livre. S'exprimant sur la tenue de cette manifestation, le directeur de la Bibliothèque nationale, Amin Zaoui, a déclaré qu'elle sera «une opportunité, pour les professionnels du livre, d'évaluer la dynamique du secteur de l'édition et, du coup, situer la place du livre», constatant, par ailleurs, que la lecture est un fait qui, d'année en année, ne cesse de se développer. «Nous pouvons constater, et avec beaucoup de satisfaction, que la lecture se développe. L'Algérien lit maintenant et prête un intérêt de plus en plus grand au livre. Il y a un retour concret à la lecture.» Et d'ajouter aussitôt : «La Bibliothèque nationale et le Syndicat national des éditeurs du livre ont tenu à signer une convention consistant à encourager l'édition. Pour ce faire, nous achetons cent exemplaires de chaque titre», a-t-il indiqué. «La Bibliothèque se veut un partenaire premier, fondamental et intrinsèque dans la promotion de l'édition et ce, en vue de faire du livre un objet public, à la portée de tous», a-t-il souligné. Par ailleurs, Amin Zaoui espère qu'à l'avenir chaque ville aura son propre salon dans le seul souci de vulgariser le livre, donc la lecture publique. «Pour que le livre soit vulgarisé, l'intervention de l'Etat est indispensable pour le soutenir et lever les taxes et impôts qui le régissent et le rendent coûteux ; sans l'apport des instances concernées, point d'amélioration». Autrement dit, il faut qu'il y ait une politique concernant le livre. Il est à souligner à cet effet qu'une loi sur le livre est en cours d'élaboration. «Le ministère de la Culture, en concertation avec les différents acteurs du livre, à savoir éditeurs et libraires, travaille, depuis une année, à rédiger une loi sur le livre», a déclaré Mohamed-Tahar Guerfi, directeur général du Syndicat national des éditeurs du livre, ajoutant que «ce travail exige énormément de temps et de volonté juridique et financière. Une loi sur le livre ne peut se faire en un instant. Il faut et du temps et de la réflexion.» S'exprimant sur l'édition algérienne, l'orateur a assuré que l'Algérie, dans ce domaine, a fait un progrès considérable. «Nous pouvons constater qu'une nette amélioration de la part de certains éditeurs dans la manière de confectionner un livre. Il y a un souci de la qualité et de l'esthétique. Le livre se fait aujourd'hui selon les normes internationales. Mais d'autres efforts restent à apporter pour mieux faire et pour placer et imposer le livre, comme étant un objet et un produit intellectuel authentiquement algérien sur la scène internationale». Il est à souligner que le Salon national du livre, qui se tiendra à la Bibliothèque nationale, sera ouvert au public à partir de jeudi 30 novembre, de 10h à 19h. Soixante maisons d'édition nationales prendront part à ce rendez-vous annuel – qui est, désormais, fixé à cette période – contre quarante-huit l'année dernière.