Allégresse n La qualification arrachée par l'ESS à Djedda aux dépens de l'Ittihad a donné lieu, dans la soirée d'hier mardi, à de scènes de joie sans précédent à Sétif. Dès le coup de sifflet final de l'arbitre de la rencontre, des milliers de jeunes gens, brandissant des banderoles et reprenant en chœur des hymnes à la gloire de leur équipe favorite, ont pris possession des artères principales de la capitale des Hauts -Plateaux au milieu d'une multitude de véhicules et d'un concert assourdissant de klaxons. La place de l'Indépendance où trône la fontaine de Aïn Fouara (revêtue de tissus noir et blanc aux couleurs de l'Entente), était noire de monde et en passant à la place du 8-Mai-1945, et tout le long de l'avenue du 1er-Novembre, les défilés ont succédé aux processions dans un impressionnant climat de liesse populaire. «Ce fut très dur et très éprouvant pour nos nerfs, mais la qualification n'en est que plus belle !», lance, ravi, un jeune supporter, d'une voix à peine audible au cœur de la cacophonie ambiante. «One, two, three, viva l'Algérie !», «Viva la Juve» – l'Entente évolue avec un équipement similaire à celui du célèbre club turinois – «Kahla ou Beïda» et des dizaines d'autres slogans ont empli, des heures durant, les quatre coins de la ville. Même les femmes, par leurs youyous stridents poussés depuis les balcons surplombant les rues de la cité, ont participé, nombreuses, à la fête, conférant à la ville de Sétif une atmosphère qui n'a pas été sans rappeler la liesse qui avait suivi, il y a près de 20 ans, la victoire de l'Entente en Coupe d'Afrique des clubs champions face à l'équipe nigériane d'Iwanwanyu. Les supporteurs promettent unanimement un accueil triomphal à leurs joueurs à leur retour d'Arabie saoudite, car «si nous nous sommes qualifiés face à un grand club, plus puissant et plus riche que nous, c'est avant tout grâce à la fougue et à la hargne des joueurs qui ont fait honneur au maillot Noir et Blanc !», ont répondu les supporters de l'Entente. L'Entente de Sétif s'est qualifiée, malgré une défaite concédée sur le score de 1 à 3, grâce à sa large victoire, dix jours auparavant, à Sétif (4 à 1).