Développement n Un montant de 25 millions de dinars a été accordé pour l'élaboration d'études et de travaux de réhabilitation des ressources d'irrigation de cette oasis située à 88 km à l'ouest du chef-lieu de la wilaya. Ce montant a été octroyé par la société pétrolière australienne (BHP), eu égard à la situation dans laquelle se trouve l'oasis de Tiout qui souffre d'une baisse de production phoénicicole, de l'exode des fellahs à cause de la sécheresse, des difficultés de commercialisation des dattes, des retards de raccordement au réseau électrique et la dégradation des moyens d'irrigation traditionnelle qui font la réputation de la région des monts des ksour du sud de cette wilaya, indique un responsable de l'APC de Tiout. Les travaux de réhabilitation seront lancés durant la première semaine du mois de décembre et porteront sur la revivification des points d'eau douce et de sources se trouvant dans le lit de l'oued et qui se déversent au niveau d'une retenue d'une capacité de 500 000 m3 d'eau réservés à l'irrigation d'une superficie de 58 ha de palmiers, des dhaya et des jardins. Il est prévu également la prise en charge, dans le cadre du projet de proximité d'aménagement de cette oasis, la réhabilitation du système traditionnel d'irrigation, appelé tighira, dont l'eau provient des «foggaras» et qui est répartie équitablement entre les fellahs. A noter que la retenue d'eau approvisionnant l'oasis de Tiout est quasiment à sec et envasée. Les puits utilisés pour les besoins de l'irrigation nécessitent d'autres travaux à même de renforcer leur remplissage d'eau, sachant que l'érosion a réduit les quantités d'eau destinées aux palmeraies. Des opérations de vulgarisation agricole sont mises sur pied au profit de plus de 120 fellahs de cette oasis sur les moyens de plantation, d'irrigation, de maintenance, d'engraissement, d'émondage et de vaccination et autres actions relatives au travail agricole spécifique. Les agriculteurs ont entamé des travaux de plantations phoénicicoles en dehors des terres de l'oasis, en recherchant des espèces végétales avec l'appui des spécialistes en protection végétale et phytosanitaire pour lutter contre les parasites qui ont endommagé un nombre important de palmiers sur un total de 24 000 unités que compte Tiout. Les palmeraies de cette région nécessitent un remplacement, les zones de mise en valeur agricole à l'intérieur de l'oasis sont dépourvues de brise-vents surtout que les bénéficiaires manquent de connaissances sur les espèces adaptées au sol et sur le soutien de la phoeniciculture, ajoute le même responsable. La protection des jeunes palmiers contre le verglas en période hivernale et l'exploitation des superficies agricoles complémentaires en utilisant la technique d'irrigation de «goutte à goutte» figurent parmi les points sur lesquels insistent les fellahs et les responsables locaux.