L'intérêt de la région de Aïn Sefra réside dans sa richesse en stations rupestres. On citera principalement le site de Tiout, le plus important, à 16 km à l'est de la ville, où ont été signalées, pour la première fois au monde, en 1847, des gravures préhistoriques. Ces gravures représentent des animaux : des bœufs et des lions, auxquels se mêlent des sujets plus petits. Les spécialistes pensent que les grandes gravures, qui appartiennent au style bubalien (Lhôte) ou «grand style naturaliste» (G. Camps) sont plus anciens que les petites, mais on pense que certains gravures de l'Atlas saharien, pourtant de dimensions réduites, sont encore plus anciennes que celle de Tiout (G. Camps, 1986). La station dite du rocher Carminé, dans le djebel Mahisserat, est plus proche de Aïn Sefra puisqu'elle n'en est distante que de 6 km. Les gravures représentent des éléphants stylisés, aux oreilles arrondies, précédés d'un lion. D'autres gravures, telles celles du sud de Tiout, représentent des chevaux sauvages. D'autres encore des animaux domestiques. Le nom de Aïn Sefra provient de l'arabe et signifie «la source jaune», par référence à la couleur dorée des dunes de sable.