Traitement n Les dernières chutes de pluie ont permis de toucher du doigt le problème de l'envasement du réseau de canalisations. Les fortes chutes de pluie de la semaine écoulée ont mis à l'épreuve le système de protection de la ville de Tipasa contre les inondations. Ce programme, lancé en 2003, est en voie d'achèvement. Ce programme de protection, établi à la suite des inondations qui ont touché en 2003 la wilaya, en particulier la commune de Sidi Ghilès où il a été enregistré des pertes humaines et des centaines de familles sinistrées, sera achevé en mars 2007, apprend-on auprès du directeur de l'hydraulique. Les services de l'hydraulique ont réalisé, à ce jour, 1 507 mètres linéaires (ml) de caniveaux en béton armé sur les 1 880 prévus, 590 ml de collecteurs sur les 3 930 programmés et mis en terre 210 ml de conduites sur les 307 ml retenus pour protéger la ville complètement contre les eaux de pluie qui faisaient des dégâts chaque hiver. La wilaya de Tipasa, qui avait bénéficié d'une autorisation de programme de 250 millions de dinars en 2003 a, par la suite, bénéficié d'une réévaluation grâce à une autre enveloppe de 230 millions de dinars qui lui ont permis d'achever les premières tranches des opérations de protection de Sidi Ghilès, Cherchell et Sidi Amar, qui ont nécessité, à elles seules, une enveloppe de 60 millions de dinars. Pour l'année 2006, a précisé le directeur de l'hydraulique, la wilaya de Tipasa a bénéficié d'une nouvelle inscription pour les communes de Cherchell, Bou Ismaïl, Ahmer El-Aïn, Attatba, Messelmoune, Sidi Amar et Fouka. Ces différentes opérations seront étalées sur les trois programmes inscrits, dont une première tranche de 300 millions de dinars a permis de lancer les travaux, la semaine dernière, dans les communes de Bou Ismaïl et Fouka. Le responsable de l'hydraulique ne manquera pas de signaler que les gros problèmes d'inondations se posent au niveau du front de mer des villes dont les plans d'urbanisme, mal conçus, sont souvent à l'origine de ces débordements des eaux de pluie. Le traitement de ces problèmes doit, selon lui, être pris en charge dans le cadre de la préparation des Plans directeurs d'aménagement et d'urbanisme (Pdau) et non pas après, «comme cela se faisait» auparavant, souligne-t-on. Le même responsable citera également le cas de Tipasa, chef-lieu de wilaya, où un travail préalable d'installation des réseaux a été engagé dans les deux nouveaux périmètres (AU1 et AU2) «grâce à la vigilance des responsables qui ont été très pointilleux sur les instruments de planification spatiale et l'affinement des projets qui passent tous par la Commission d'aménagement d'urbanisme et d'architecture (Caua)». La Caua, installée en octobre 2004, se réunit, en effet, chaque semaine pour passer au crible l'ensemble des projets de construction, et ce, en présence de représentants de tous les secteurs afin d'assurer une bonne coordination, d'éviter les erreurs du passé et d'offrir des réalisations fiables au citoyen.