Résumé de la 6e partie n Clyde et son frère vont à l'école, mais les petits garnements font l'école buissonnière et chapardent. Les vols se multiplient. Ils passent des bonbons et des fruits subtilisés dans les étals des magasins aux portefeuilles et aux sacs des vieilles dames. Ils vont aussi dans les fermes environnantes et volent des poules, des lapins. Un jour, ils volent des dindes et les proposent à la vente, au bord de la route. Une patrouille de police les repère et les arrête. — Ces bêtes ont été volées, n'est-ce pas ? — Non, non, protestent les deux enfants, elles sont à nos parents ! — Vos parents élèvent des dindes ? demande un policier soupçonneux — Oui, dit Ivan, ils sont fermiers dans les environs ! Le policier empoigne les deux garçons. — Alors, conduisez-nous jusqu'à eux ! Ils sont pris au piège et doivent avouer. — Si nous volons, pleurniche Ivan, c'est parce que nous sommes pauvres ! Nos parents gagnent à peine de quoi nous faire vivre ! — Nous vivons à dix dans une petite chambre, renchérit Clyde... Mais peine perdue, ils sont conduits jusqu'au poste de police où Barrow père est convoqué. C'est la consternation pour le pauvre père d'apprendre que ses enfants ne vont plus à l'école et qu'en guise de savoir, ils ont appris l'art de voler leur prochain ! On ne les envoie pas en prison, en raison de leur jeunesse, mais ils reçoivent la correction de leur vie. — Et que je ne vous reprenne plus à voler ! tempête le père. Les petits promettent. Mais aussitôt retournés dans la rue, ils se remettent à chaparder : ils ne savent rien faire d'autre ! Ils se font également une réputation de bagarreurs dans la rue. Clyde, en dépit de son jeune âge, s'impose déjà comme un dur. Les années passent. Clyde est maintenant âgé de dix-huit ans. Il a la réputation d'un dur et se fait respecter par les loubards du quartier. Il est toujours avec son frère Ivan et c'est ensemble qu'ils font leurs coups. Son père, qui est au courant de ce que ses fils font, ne cesse de les sermonner. — Si vous continuez, vous allez finir en prison ! Pourquoi ne vous rangez-vous pas ? Pourquoi ne cherchez-vous pas du travail ? Vous m'aideriez drôlement ! Ce discours finit par irriter Clyde. — Je pars, dit-il à Ivan — Tu pars ? Mais pour aller où ? — Pour vivre seul et ne plus entendre père et mère me faire des reproches ! Et il ajoute : — Bien sûr, toi et moi, on continue à se voir, on travaille toujours ensemble ! (à suivre...)