Résumé de la 5e partie n Après avoir habité sous un viaduc, Clyde et sa famille emménagent dans l'arrière-boutique d'une station de gaz où le père va travailler. La vie est dure, dans la station de gaz. Barrow gagne à peine de quoi faire vivre sa famille et plus d'une fois, comme à Télico, les enfants vont au lit sans souper. Mais Barrow est un homme courageux. Il veut sortir de la pauvreté, il veut surtout que ses enfants aillent à l'école. Il ne l'a pas beaucoup fréquentée, lui, mais il sait que l'instruction est importante et qu'elle peut l'aider à sortir de la misère. Clyde et son aîné, Ivan, sont inscrits dans l'école la plus proche. — Les enfants, leur dit Barrow, je ne tolérerai pas d'écart de conduite et je veux de bons résultats ! Mais les enfants ont une autre conception de l'école. — L'école ne sert à rien, dit Ivan, les pauvres ont besoin d'apprendre un métier pas d'apprendre à lire. — La maîtresse m'ennuie, dit Ivan, elle est tout le temps derrière moi, à m'interroger ! Et comme je ne réponds presque jamais juste à ses questions, elle me ridiculise. C'est insupportable ! — Je suis d'accord avec toi petit frère ! — Je ne veux plus retourner en classe ! — Moi non plus ! Ivan réfléchit. — Nous ne retournerons plus à l'école, mais il ne faut pas que papa et maman le sachent. Chaque matin, nous sortirons de la maison comme pour aller en classe, mais ce sera pour aller ailleurs ! — Où ? demande Clyde — Où tu voudras... — Moi je voudrais qu'on travaille pour gagner de l'argent — Nous sommes trop jeunes pour qu'on nous emploie, mais l'argent, nous pouvons en gagner autant que nous en voulons, sans travailler ! — Comment ? demande Clyde, en écarquillant les yeux — Fais-moi confiance, tu verras ! Il le conduisit dans une rue déserte et lui montre la fenêtre d'une arrière-boutique. Ivan prend une pierre et casse la vitre. Il enlève les éclats de façon à aménager une entrée. Il y pénètre et ressort avec des sacs... de bonbons. — Tiens, dit-il à son jeune frère, tu peux en manger autant que tu veux ! — Et l'argent ? demande Clyde — Eh bien, l'argent, ce sera pour plus tard ! contente-toi de manger des bonbons... Je pensais que tu en raffolais ! — Oui, dit Clyde. Et il prend une poignée de bonbons... (à suivre...)