Retrait n Le gouvernement de transition somalien, appuyé par les forces éthiopiennes, a annoncé avoir chassé les combattants des Tribunaux islamiques de plusieurs localités du pays. En effet, les forces des Tribunaux islamiques se sont retirées ce mardi matin, de plusieurs positions sur les lignes de front en Somalie après six jours de violents combats contre les forces gouvernementales et l'armée éthiopienne, selon des responsables islamistes et des habitants. «Il y a beaucoup de pression sur toutes les lignes de front, et dans le but de gagner cette guerre, les combattants islamistes ont évacué plusieurs positions», a déclaré sous le couvert de l'anonymat un commandant des forces des Tribunaux islamiques. «Cette action est une tactique militaire, c'est une sorte de retraite militaire», a-t-il ajouté. Sur le second front, dans le centre du pays, des habitants ont indiqué que les forces gouvernementales et l'armée éthiopienne avançaient.Dans la ville de Burhakaba au sud du pays, les forces islamistes se sont retirées en abandonnant du matériel sur place, selon des habitants. «Ce mardi matin, on ne voit pas un seul combattant islamiste, ils sont tous partis pendant la nuit. Ils ont laissé des équipements dans les positions où ils étaient installés», a raconté un habitant de la ville et dirigeant d'une association locale. Les forces du gouvernement de transition somalien, l'armée éthiopienne, et les combattants des Tribunaux islamiques qui contrôlent la majorité du centre et du sud de la Somalie s'affrontent depuis le 20 décembre dernier sur plusieurs fronts, principalement au sud et dans le centre du pays. L'Ethiopie utilisera «tous les moyens militaires dans les combats en Somalie contre l'Union des Tribunaux islamiques», a, pour sa part, insisté, hier, lundi, le porte-parole du ministère éthiopien de l'Information. «Nous avons le droit d'agir sur le terrain par tous les moyens, comme nous le souhaitons, pour arriver à nos fins», a affirmé le porte-parole «Nous avons dit clairement que nous allons prendre toutes les mesures appropriées pour déstabiliser les forces anti-éthiopiennes en Somalie», a-t-il fait savoir. Auparavant, Addis Abeba avait annoncé que son aviation a bombardé dans la journée deux aéroports dont celui de Mogadiscio. Elle avait annoncé avoir lancé une offensive militaire contre les Tribunaux islamiques dans plusieurs parties de la Somalie. Ce pays est en guerre civile depuis 1991. Les institutions de transition somaliennes, mises en place en 2004, s'avèrent incapables de rétablir l'ordre dans le pays face à la montée en puissance, depuis 2006, des islamistes. Washington accuse ces derniers d'être liés à l'organisation terroriste d'Al-Qaîda, ce qu'ils démentent.Devant cette situation chaotique, la Ligue arabe a lancé un appel aux parties somaliennes et aux forces éthiopiennes à cesser immédiatement tous les combats, pour prévenir davantage de pertes humaines et matérielles. Dans un communiqué rendu public, hier, lundi au Caire, la Ligue arabe rappelle, également, le gouvernement transitoire somalien et l'Union des Tribunaux islamiques des engagements qu'ils avaient pris lors des deux rounds précédents des négociations, notamment l'arrêt des opérations militaires et le recours aux négociations de paix pour surmonter les différends.