Résumé de la 10e partie n Juste après le dernier coup de Clyde et de ses complices, la Bourse de New York s'effondre : c'est le fameux jeudi noir du 24 octobre 1929. Les banques intervenant, les cours se mettent à remonter. Ainsi, le titre Montgomery, qui valait 83 dollars à l'ouverture, 50 en milieu de journée, remonte jusqu'à 74 à la clôture de la Bourse. Les pertes sont ainsi limitées, et il en sera ainsi pour beaucoup de titres. Deux d'entre eux vont même enregistrer une hausse vertigineuse, la plus forte de l'année, mais c'est 441 titres qui atteignent leur plus bas niveau : et ce sont les titres que détiennent les petits épargnants. Quoi qu'il en soit , la Bourse atteint, par le niveau des échanges, près de 13 millions d'actions alors que le volume normal est de 2 à 3 millions : c'est tout le monde qui veut se débarrasser de ses titres, et les spéculateurs croyant la crise passagère veulent en acheter à bas prix le plus grand nombre possible pour pouvoir les vendre plus tard au prix le plus fort ! Comme les téléimprimeurs ont pris du retard, les gens ne savent pas à quel prix exact ils ont vendu leurs actions : c'est de nouveau l'angoisse et l'incertitude. Les cours de la Bourse vont rester stables, le lendemain vendredi et le surlendemain samedi (la Bourse est ouverte la matinée seulement). Il y a donc espoir que les cours reprennent et que la situation tende vers l'amélioration, même si beaucoup d'épargnants vont perdre des plumes dans l'affaire. Le lundi 28 octobre, alors que tout le monde s'attend à une amélioration, c'est de nouveau le cycle infernal de la baisse Les banques ne soutenant plus les cours ils s'effondrent, plus de 9 millions de titres s'échangent et des titres prestigieux s'écroulent General Electric qui fait -48 points, Kodak qui fait -42, US Steel -18... C'est de nouveau la panique : la reprise attendue ne se produit pas et tout indique que l'on va vers la catastrophe ! Le mardi 29 octobre, les titres échangés s'élèvent à près de 16,5 millions de titres : du jamais vu ! C'est le jour le plus noir du cycle ! Winston Churchill, de passage à New York où il a des actions, écrira que ce jour-là il a vu un épargnant se jeter d'une fenêtre et s'écraser sur le sol. Il ne sera pas le seul à se donner la mort : des dizaines de gens se seraient ainsi suicidés, en apprenant leur ruine. Parmi les perdants célèbres (ceux-là ne se donneront pas la mort) on citera JP Morgan qui a perdu entre 20 et 80 millions de dollars, la famille Vanderbilt qui a perdu 40 millions de dollars, la famille Rockefeller qui a dilapidé 80% de sa fortune, Eddie Cantor qui a perdu 2 millions de dollars. Quant à l'homme d'Etat anglais Winston Churchill il n'aurait perdu lui que 500 000 dollars ! Cependant en dépit de ces pertes colossales il reste toujours quelque chose à ces épargnants qui, une fois la crise passée, sauront rebondir ce qui ne sera pas le cas des petits épargnants qui auront tout perdu dans l'affaire : ménages, retraités, étudiants ayant mis de l'argent en Bourse pour augmenter leur capital et financer leurs études... Du jour au lendemain, ils se retrouvent sans rien... Mais le pire est à venir... (à suivre...)