Résumé de la 20e partie n Après leur évasion, Clyde et son complice, Turner, sont repris et envoyés au pénitencier de Eastham, où les conditions de détention sont plus dures qu'à Walco. Comme les prisonniers ne sont autorisés à recevoir que du courrier de membres de leur famille, parents proches et conjoint, Bonnie s'inscrit comme l'épouse de Clyde. Ce dernier prend la chose au sérieux et va désormais la considérer comme sa femme. «Je t'aime, lui écrit-il, et je n'aimerai jamais une autre femme que toi. Aie la patience de m'attendre.» Elle aura la patience qu'il faut, mais quatorze années, c'est long, très long même.... Elle supplie Cummie, le père de Clyde, de faire quelque chose. Il se présente devant un juge et plaide la cause de son fils. «Il faut tenir compte, votre honneur de la vie difficile qu'il a menée, mais je promets qu'il se rangera et ne fera plus de bêtises !» Le père dit aussi qu'il a maintenant pris de l'âge et qu'il a besoin de son fils pour le soutenir. «Faites quelque chose, votre honneur !» supplie-t-il. Le juge se laisse attendrir et promet d'intervenir. «Si votre fils se tient bien, dans deux années, il sera libéré sur parole !» Deux années, c'est beaucoup mieux que quatorze ans, mais pour Clyde, qui rêve de serrer dans ses bras Bonnie, c'est encore trop. Quelques jours après, alors qu'il faisait part à un détenu de son impatience à quitter la prison, celui-ci lui répond. — Tu peux oublier, mon ami, quand on est condamné à Eastham, c'est pour purger sa peine ! — Et la bonne conduite ? — Je n'ai jamais vu, depuis que je suis ici, des gens libérés pour leur conduite ! Clyde est atterré. — Il n'y a donc pas moyen de sortir d'ici ? — Le prisonnier rit. — Non, à moins de sortir les pieds devant, dans un cercueil ou sur une civière ! — Une civière ? — Oui, si tu es victime d'un accident grave... La cour se montre toujours clémente dans ce cas-là et te libère ! Clyde réfléchit rapidement. — Un accident... Et si je provoquais un accident ? Bien sûr, les gardiens ne sauront rien... On me relâcherait ? — Oui, mais je te l'ai dit, un accident assez grave ! — Comme se couper une main ou un pied ? — Oui, dit le détenu, effrayé, j'espère que tu n'as pas l'intention de te mutiler ! Clyde sourit. — Oui, je ferai tout pour sortir d'ici ! (à suivre...)