Politique n Pour assurer une meilleure répartition des richesses entre toutes les wilayas du pays, l'Etat débourse annuellement une enveloppe de l'ordre de 4 milliards de dollars. Ils sont environ 13,4 millions d'Algériens à vivre dans les agglomérations rurales, dont certaines sont dépourvues de toutes les commodités, d'où la création par le ministère chargé du Développement rural de fonds spéciaux à savoir le fonds du Sud et des Hauts-Plateaux. Ce dispositif a pour objectif d'améliorer les infrastructures de base et de créer des conditions pour que les populations puissent développer des activités économiques et améliorer par conséquent leur niveau de vie d'une manière générale. «Tous ces fonds combinés sont utilisés de manière rationnelle par les populations elles-mêmes et par les autorités locales ce qui a permis de créer une nouvelle dynamique», estime Rachid Benaïssa, ministre délégué au Développement rural, invité, hier, de la Chaîne III. Evoquant le niveau de développement et les disparités entre les wilayas, M. Benaïssa affirme détenir tous les indicateurs relatifs au niveau social économique et du développement environnemental d'une manière générale, commune par commune, grâce à la mise en place «du système d'aide à la décision qui comporte environ un million d'informations de toutes les communes sur tous les plans». Cette mesure a permis, selon le ministre, de mieux apprécier la réalité sur le terrain et de réorienter les actions par voie prioritaire ce qui a, a-t-il dit, largement contribué à améliorer le niveau de vie des populations rurales. Ce nouveau système a concouru, en outre, à «arrêter des actions qui favoriseront la réaction des populations rurales elles-mêmes et d'agir afin de rapprocher les différents dispositifs incitatifs de développement chez cette catégorie pour qu'elle ne se sente plus marginalisée», a-t-il ajouté. Les populations rurales sont très hétérogènes. Face à cette particularité, l'objectif des infrastructures de base privilégiées est «de respecter l'harmonie entre les activités sociales entre autres, le logement, l'école, l'électrification, la formation professionnelle… et les activités de nature économique», a fait savoir M. Benaïssa. Pour lui, les populations du monde rural ne se stabiliseront que si ces actions sont menées concomitamment, «c'est toute la problématique de la bonne gouvernance et c'est pourquoi nous insistons sur la connaissance avec précision de toutes les données». Le ministre a assuré, sur un autre registre, qu'il y a un véritable phénomène de stabilisation et un processus de retour des populations déplacées. Pour preuve, il avance le chiffre de 12 millions d'habitants recensés dans ces régions, il y a de cela environ deux ans, contre 13 millions recensés en 2005.