Résumé de la 15e partie n Bonnie et Clyde se rencontrent, par hasard, chez la sœur d'un ami... Le courant passe immédiatement entre eux. On peut dire que c'est le coup de foudre : Clyde ne s'est pas intéressé, jusqu'ici aux filles, occupé qu'il était à préparer des mauvais coups, Bonnie s'était bien entichée de celui qui est devenu son mari, mais comme il l'a presque abandonnée, avant son arrestation, elle s'est détachée de lui. Les deux jeunes gens se plaisent. Ils sont tous les deux originaires de la campagne, ils appartiennent à la même classe, celle des dépossédés et des laissés-pour-compte, et ils nourrissent la même animosité pour la société, qu'ils accusent d'être à l'origine de leur appauvrissement. Bonnie, oubliant son mari qui croupit en prison, est follement éprise de ce garçon brun qui sait si bien parler et qui la comble de cadeaux. Il l'aime, lui aussi, et bientôt il ne peut plus se passer d'elle. Il continue à dévaliser les commerçants et à rapporter des caisses enregistreuses qu'il fait sauter. — Les bourgeois, explique-t-il à Bonnie, sont bourrés de fric, alors qu'on nous a dépouillés de tout, il est juste que je prélève ma part ! Il croyait choquer la jeune femme, mais celle-ci, nullement émue, lui répond : — Je veux participer aux casses ! Clyde n'en croit pas ses oreilles. — C'est très dangereux ! — Et toi, tu n'affrontes pas le danger ? Je veux tout partager avec toi ! Clyde est enchanté. Il a déjà «travaillé» avec d'autres gangsters, mais c'est la première fois qu'il va faire équipe avec une femme. — Nous allons nous partager les tâches, dit Clyde, toi tu conduis et pendant que je braque les commerçants, tu restes tranquillement dans la voiture. J'embarque la caisse et tu files aussitôt. C'est d'accord ? — D'accord, dit Bonnie. Leur premier coup est un succès. Ils partagent équitablement le butin et se promettent de recommencer dès que l'occasion se présentera. Mais au cours du mois de février, alors qu'elle revenait chez elle, Bonnie surprend des personnages habillés de noir en train d'interroger les gens du quartier sur Clyde. Elle va aussitôt le retrouver et lui fait part de ses appréhensions. — Je suis sûre qu'il s'agit de policiers, ils te recherchent ! — Et ils me retrouveront si je reste là, dit Clyde. — Tu dois partir au plus vite ! — Et toi ? — Je te rejoindrai une fois que tu seras en sécurité ! Mais Clyde tarde à partir. Un soir, alors qu'il rentrait chez lui, deux policiers lui barrent le passage. — Clyde Barrow, vous êtes en état d'arrestation. (à suivre...)