Il était l'un des phares de la liberté d'expression, les circonstances de son assassinat accréditent la thèse de la liquidation mafieuse… Journaliste indépendant, Aliou Salah Zinneddine dit Zinou a été tué par les terroristes le 6 janvier 1995 à Khazrouna, commune de Béni Méred, dans la wilaya de Blida. Il repose désormais au cimetière de Garidi. L'indignation est grande parmi tous les proches, l'émotion s'est étendue à tout le pays, car Zinneddine était considéré comme l'un des phares de la liberté d'expression. Il écrivait en particulier sur la situation du pays et la défense des droits de l'Homme, il avait décrit la violence incontrôlée, l'immoralité des nouveaux riches au nom de la religion et de la démocratie, le déclin des intellectuels, le désarroi des gens simples. Il avait témoigné contre l'oubli et la négligence et d'autres causes. Il a été éliminé par un professionnel. Plusieurs thèses s'affrontent, car il pourrait s'agir d'une vengeance par quelques mafieux que Zinou ne cessait de déranger. On lui reprochait plusieurs articles critiques au point de déclencher contre lui une campagne haineuse, dont le harcèlement moral et des lettres de menaces. Enfin, Zinou était convaincu d'être la cible de cette nébuleuse qu'il surnommait «la mafia financière». Zinou, pour que nul n'oublie, il nous est impossible d'ignorer ou d'oublier ce qui s'est passé il y a 12 ans. De ne pas faire le procès de ceux qui ont permis ta mort par leurs négligences et de dénoncer dans quelles conditions tu travaillais, sachant fort bien que tu figurais sur la liste des gens qui devaient mourir. Il nous est impossible de croire à ceux qui ont dit que Zinou est mort en enterrant avec lui le secret. La lettre existe et à celui qui la possède qu'il la publie dans les journaux comme Zinou l'aurait souhaité pour que la vérité éclate au grand jour et que la justice triomphe. Repose en paix Zinneddine