Résumé de la 2e partie n Le jeune garagiste attrapa, après avoir lavé la puante coccinelle de Rosa, une maladie qui inquiète le médecin. Que peut bien cacher cette voiture ? Mais le médecin est inquiet. — Il faut analyser ça de près, je t'emmène à l'hôpital en dermatologie... — Vous auriez pas quelque chose pour les nausées ? — On verra ça à l'hôpital, Martin, je ne veux rien te donner avant de savoir... A l'autre bout de Cologne, Rosa est rentrée chez elle avant six heures, pour se précipiter dans la salle de bains. Elle en ressort deux minutes plus tard, affolée, en appelant sa mère : — Regarde, maman... regarde ! Rosa est nue devant la glace de sa chambre, son joli corps sportif à la peau bronzée porte des marques inquiétantes. Les bras et le postérieur sont couverts de cloques énormes, rougeâtres. — Tu as mal ? Qu'est-ce que c'est ? Qu'est-ce que tu as fait, tu es allée à la piscine à midi ? — Non... justement, j'étais mal fichue, envie de vomir... et j'ai mal, maman, ça brûle... La mère de Rosa réagit comme celle de Martin appelle le médecin de famille, qui trouve ces cloques bizarres lui aussi, et lui aussi dirige la jeune fille vers la clinique dermatologique de l'hôpital de Cologne. Une clinique de verre et de peinture blanche, à l'atmosphère aseptisée, où, malheureusement, Rosa et Martin n'entrent pas en même temps. Car s'ils se trouvaient au même instant entre les mains des cliniciens, s'ils partageaient le même dortoir cette nuit-là s'ils se croisaient seulement dans le même couloir tout irait très vite. La relation serait faite, forcément, mais ce n'est pas le cas. Ils sont entrés à des heures différentes, on les examine séparément, et ce n'est que le lendemain matin que le médecin-chef se rend dans le bureau du directeur de la clinique. — Je suis inquiet. Je viens d'examiner un jeune garçon, un apprenti, il travaille dans un garage, et j'ai bien l'impression qu'il a été intoxiqué par de l'ypérite ! — De l'ypérite, bon Dieu, c'est grave... Les deux médecins retournent auprès de Martin pour l'interroger de manière plus pointue. — Tu es en contact avec des produits chimiques ? — Je sais pas, moi, je lave des voitures et je sers à la pompe, c'est tout... — D'accord, mais tu as été intoxiqué, sans doute, par un produit chimique, un gaz que l'on appelle ypérite... — Je connais pas ce produit-là... Je me sers pas de gaz... — Je m'en doute bien, l'ypérite est un gaz de combat, il a été utilisé pour la première fois pendant la Première Guerre mondiale et a fait des centaines de milliers de victimes... C'est un gaz asphyxiant, vésicant... c'est-à-dire qu'il atteint l'appareil respiratoire, et provoque aussi des irritation graves... Ce n'est pas le genre de produit qu'on achète chez le droguiste ! — Je sais pas, docteur, moi, je lave les voitures et c'est tout… Je vais mourir ? — Mais non... tu ne vas pas mourir... mais il faut prévenir la police, et interroger ton patron... c'est urgent, une substance pareille qui traîne en ville, c'est insensé ! La police est donc prévenue par les médecins de la clinique de Cologne, tandis que le laboratoire s'active pour obtenir la confirmation du diagnostic. (à suivre...)