Résumé de la 13e partie n Mohamed a constaté des changements dans le comportement de son fils et de sa femme : tandis que le premier se renferme sur lui-même, l'autre s'ouvre à son mari. Ce matin-là, il, s'étonne que Souad ne soit pas au bureau. Ce n'est pas dans ses habitudes de s'absenter sans avertir. Il pense aussitôt au pire. Il hésite un moment, puis prend la décision de l'appeler chez elle. C'est sa mère qui répond. — C'est Monsieur R., dit-il, le directeur de Souad... Il entend aussitôt une exclamation. — Ah, monsieur le directeur... — Que se passe-t-il ? demande-t-il, il s'est passé quelque chose ? — Souad est à l'hôpital... Une double fracture ! — Que s'est-il passé ? demande-t-il encore. Il perçoit comme une hésitation, puis la voix répond : — Une chute... — Ce n'est pas très grave, j'espère... — Ce sont les jambes, monsieur le directeur... Elle est clouée au lit ! — Je vais aller la voir ! Il raccroche. Ce qu'il craignait est arrivé. Il lui a brisé les jambes. La mère de Souad lui a parlé d'une chute, mais il est sûr que c'est son fiancé qui l'a brutalisée. Il recrute une autre secrétaire pour remplacer Souad, puis sort. Direction l'hôpital. On lui dit que ce n'est pas l'heure des visites, mais il fait jouer sa fonction de directeur pour entrer. Dès que Souad le voit, elle éclate en sanglots. — Tu as appris ? lui dit-elle — J'ai appelé chez toi ! Souad partage sa chambre avec une autre malade. — Je vais faire intervenir pour qu'on te donne une chambre individuelle, dit-il. Il s'assoit sur le bord du lit. — Que s'est-il passé ? — Une chute, dit-elle, en baissant les yeux. — Pourquoi ne me dis -tu pas la vérité ? — C'est la vérité, dit-elle. Il lui soulève le menton pour la forcer à le regarder dans les yeux. — C'est lui, n'est-ce pas ! — Oui, dit-elle Il serre les poings. — Le lâche ! Et quelle est la raison de sa violence, cette fois-ci ? Elle fond en larmes. — Des soupçons, toujours des soupçons... Et il m'a battue et m'a précipitée dans les escaliers... — Le lâche, le lâche, dit Mohamed, j'espère que tu vas porter plainte contre lui... — Je ne veux plus avoir affaire à lui... — Mais il doit payer pour ce qu'il a fait ! — Qu'il sorte seulement de ma vie ! (à suivre...)