Une lettre ouverte a été adressée au chef du gouvernement en vue de la révision du décret en question. Les gérants des salles de fêtes à Alger se noient dans une situation d'embarras indescriptible. Ils ne savent plus, en effet, à quel saint se vouer depuis que l'Etat a pris la ferme décision, étrange à leur yeux, de fermeture sine die de leurs commerces pour non-conformité avec la réglementation en vigueur. Laquelle décision contenue dans le décret exécutif n° 05-207 daté du 4 juin 2006 s'est traduite dans son application par la fermeture de 75% des salles de fêtes implantées dans les treize daïras de la capitale. Les propriétaires de ces salles, complètement désemparés par la promulgation d'un tel arrêté exécutif et surtout courroucés par la manière de son exécution sur le terrain, se sont constitués en collectif sous la bannière de l'Ugcaa (Union générale des commerçants et artisans algériens) pour faire valoir leurs réclamations, entre autres, l'annulation de la décision citée plus haut, sinon l'obtention d'un délai supplémentaire leur permettant de régulariser la situation de leurs locaux vis-à-vis de la réglementation en vigueur. Ces deux principales revendications formulées par les gérants des salles de fêtes ont été mises en avant, hier, lors d'un point de presse tenu au siège de l'Ugcca. Lors de ce rendez-vous avec les représentants des médias, les propriétaires des salles de fêtes ont maintes fois réitéré le fait que leur profession est honorable, qu'ils ont investi à coups de milliards pour monter leurs bâtisses à louer à chaque occasion de fiançailles, de mariage ou de circoncision. Il est donc «arbitraire» clament-ils, le fait que les autorités décident, du jour au lendemain, de la fermeture de leurs salles, sans le moindre préavis, ont-ils encore précisé. Ils se demandent, en outre, pourquoi attendre l'année 2006 pour décréter une loi en vertu de laquelle la quasi-majorité des salles de fêtes prisées de la capitale est, aujourd'hui, frappée d'une décision de fermeture, alors que leur exploitation remonte à des années sans que le moindre souci, ayant trait à la conformité vis-à-vis de la réglementation, n'ait été soulevé par les autorités. Ainsi, et pour toutes ces raisons, les propriétaires des salles de fêtes au niveau de la wilaya d'Alger, ont adressé une lettre ouverte au chef du gouvernement en vue d'une révision du décret 05-207. Aussi, ils se disent prêts à prendre part à toute forme de dialogue susceptible de mettre fin à leur calvaire.