Le MSP ne présentera pas de listes communes avec d'autres formations politiques au cours des prochaines échéances électorales, a fait savoir, hier, le responsable des relations extérieures du parti. Abdelkrim Dahmane, qui s'exprimait sur les ondes de la Chaîne III. Cette décision ne remettra pas pour autant en cause la cohésion de l'Alliance, encore moins son existence, avertit M. Dahmane pour qui «ce n'est pas parce qu'une proposition émanant de l'une de ses composantes n'est pas retenue que l'Alliance doit cesser d'exister». S'agissant du mode électoral à adopter lors des prochaines législatives, M. Dahmane a plaidé pour le maintien de la représentation proportionnelle partielle en vigueur depuis 1997. «Le retour au système uninominal à deux tours signifie la mise à mort du processus démocratique», allusion faite aux législatives de 1991 qui ont vu un parti remporter la majorité des sièges du Parlement dès le premier tour avec seulement 23 % des voix exprimées. Cela dit, l'orateur estime qu'il n'est pas opportun de procéder à la révision de la loi électorale à quatre mois des élections, à moins que, suppose-t-il, cela se fasse par le biais d'une ordonnance présidentielle. Tout comme il est, à ses yeux, «techniquement et matériellement» impossible de concrétiser la suggestion du FLN d'organiser simultanément les législatives et les locales. «Ce serait au détriment du droit du citoyen à choisir librement ses représentants», a-t-il asséné. A propos de la révision de la Constitution, tout en avouant ne pas être «dans le secret des dieux» quant aux motifs réels de son ajournement et aux intentions du chef de l'Etat, le représentant du MSP estime que l'amendement s'apparenterait à une peau de chagrin s'il se limitait à la seule question du nombre de mandats présidentiels. Pour lui, le véritable changement c'est celui qui «renforcera davantage les institutions». L'orateur n'a pas souhaité s'exprimer sur les critiques émises publiquement par le président de la République à l'égard du même Soltani après que ce dernier eut prétendu détenir des dossier impliquant de hauts responsables de l'Etat dans des affaires de corruption.