Invité, hier à la Chaîne III de la radio nationale, M. Abdelkrim Dahmen, chargé des relations extérieures du MSP, a affirmé que le témoignage de M. Bouguerra Soltani, ministre d'Etat et président du Mouvement pour la société de la paix (MSP), dans le procès de la faillite de la banque privée Khalifa, qui s'est ouvert lundi dernier, devant le tribunal criminel de Blida, et en l'absence du principal accusé, l'ancien patron du groupe Khalifa, Abdelmoumen Rafik Khalifa, ne causera, en aucun cas, préjudice sur les activités du mouvement ainsi que sur les préparatifs du MSP à la prochaine campagne électorale. En effet, le responsable a déclaré, que M. Soltani, a témoigné en tant qu'ancien ministre du Travail et ce, à l'époque où le groupe Khalifa était fonctionnel. D'autre part, de l'avis du responsable, le procès en lui-même était clair et significatif. M. Dahmen a affirmé, qu'en qualité d'homme politique, il pense que le procès est une affaire qui démontre clairement le dilemme des institutions de l'Algérie vis-à-vis des défaillances des systèmes de l'Etat entachés par la corruption, les passe-droits, les pots-de-vin, la bureaucratie et autres détournements. Cette affaire, a continué l'orateur, illustre tout le travail qui reste à faire afin de remédier d'une manière efficace et durable à tous ces fléaux qui ne cessent de prendre de l'ampleur. S'agissant du dossier de lutte contre la corruption, M. Dahmen réaffirme les propos de son parti qui trouve que "le combat durant de 2007 à 2009 sera contre la corruption et que tout autre combat sera certainement une déviation du parcours normal dans lequel l'Etat s'est engagé, une diversion de l'attention du vrai combat...". En effet, M. Dahmen a insisté sur le fait que ce combat contre la corruption prendra plus de temps, c'est-à-dire dépassera la date de 2009, vu la gravité de ce phénomène et de sa proportion grandissante au sein des institutions d'Etat. Rappelons qu'à propos du dossier qui porte sur la lutte contre la corruption, M. Soltani a appelé à l'ouverture d'enquête avec les ministres, maires et officiers de l'armée. Il a dénoncé, dans le même contexte, le fait que seulement ceux, qui occupent le devant de la scène, sont jugés et punis. Concernant l'implication des citoyens dans cette guerre contre la corruption, M. Dahmen a signalé que cette participation peut s'illustrer en contribuant efficacement dans le fonctionnement de la Commission nationale de lutte contre la corruption, initiée par le MSP en vue de renforcer les démarches concernant cette lutte. A propos du dossier concernant le développement local, le responsable a déclaré que l'Algérie, ces derniers temps vit au rythme accéléré des réalisations d'infrastructures de renforcement pour le développement. En effet, plusieurs chantiers ont été réalisés, d'autres ont été lancés pour le soutien et le renforcement de ce développement. Cependant, le gros du travail reste dans la réalisation des projets de base, à savoir la relance de l'économie, les finances, la modernisation des banques et autres institutions, a signalé le responsable.