Le commissaire de la section théâtre, M.Benguettaf, a indiqué que la pièce sera maghrébine. Le Théâtre national algérien, Mahieddine-Bachtarzi, abritera, lundi prochain, la présentation de la générale de la pièce Al Hakawati Al Akhir (Le dernier conteur). Ecrite par le talentueux auteur et dramaturge marocain, Abdelkrim Barchid et mise en scène par le Tunisien Al Moundji Ben Brahim, la pièce sera présentée dans le cadre de l'événement «Alger, capitale de la culture arabe 2007». Elle fera même l'ouverture des 45 pièces de théâtre qui seront présentées dans le cadre de cet événement. «De par cette pièce, nous voulons que l'ouverture soit maghrébine», a indiqué le directeur du Théâtre national algérien et non moins comédien, M'hamed Benguettaf, lors d'une conférence de presse animée hier au siège du TNA. Ainsi, on l'a si bien compris. D'autant que, selon Benguettaf, ce rêve a, et pour longtemps, taraudé les esprits des hommes de théâtre de la région du Grand Maghreb. «Nous avons caressé ce rêve depuis le Festival de Monastir en 1986. A l'époque, on s'est promis d'élaborer un produit qui sera réalisé par une équipe maghrébine. Et voilà que le rêve devient réalité. Et comme je vous l'ai déjà dit, l'auteur de la pièce est Marocain, le metteur en scène est Tunisien, quant à la distribution, celle-ci est campée par des comédiens algériens», a souligné le directeur du Théâtre national algérien. Le metteur en scène de la pièce, M.El Moundji Ibrahim a, de son côté, déclaré que «la pièce El Hakawati Al Akhir pose la problématique relative à la situation des sociétés arabes face, notamment au phénomène de la mondialisation. La pièce pose ainsi la problématique de la relation entre l'authenticité et la modernité. Où en sommes-nous, nous les peuples arabes, par rapport à notre patrimoine, par rapport à notre histoire, nos traditions et tout ce qui forme la toile de notre société?» Aussi, le metteur en scène a indiqué que «la pièce nous propose un voyage à travers les méandres de l'histoire. Elle est également une analyse et mise en garde contre les multiples tentatives d'écrasement dont est victime le monde arabe actuellement». Il convient de souligner que la pièce Al Hakawati Al Akhir est l'un des meilleurs textes de l'auteur marocain Abdelkrim Barrechid. Celui-ci est célèbre dans le paysage maghrébin et arabe par son théâtre qu'il a baptisé Al Ihtifalia (Le festif). Cet auteur préfère revenir aux vieilles traditions arabes. C'est, en effet, sur ce socle qu'il a construit son théâtre. C'est ainsi qu'on retrouve dans ses pièces, le personnage principal, en l'occurrence Al Goual (Le conteur). Par ailleurs, au sujet des 45 pièces de théâtre qui seront présentées dans le cadre de l'événement «Alger, capitale de la culture arabe 2007», le directeur du Théâtre national algérien et non moins commissaire de la section théâtre, a souligné que ces produits ont été choisis parmi 150 pièces présentées par des auteurs venus des différentes régions d'Algérie. «Mais le comité de lecture n'a retenu que le nombre que je viens de vous donner, soit 45 pièces». Au sujet des critères sur lesquels le comité s'est basé dans le choix de ces pièces, le commissaire de la section théâtre a proposé de soumettre la question aux membres dudit comité: «Eux seuls, sont habilités à parler de ce sujet.» Il est à noter, enfin, que parmi les pièces qui seront présentées pendant toute la durée de l'événement, «Alger, capitale de la culture arabe 2007», nous pouvons citer La Maison de Bernarda Alba de Garcia Lorca, La nostalgie de la paix de l'Egyptien Tawfik Al Hakim, Jugurtha de Madaoui Abderrahmane, La Cité de l'amour de Tajer Abdelkader, Le Fleuve détourné de Rachid Mimouni, Le Pêcheur et le palais de Tahar Ouattar, La Poudre d'intelligence de Kateb Yacine, Hassan Terro de Rouiched, Chacun et son avis d'Ould Abderrahmane Kaki, Djoha de Ladraâ Chérif, Antigone de Sophocle, El machina de Ziani Chérif Ayad...