Dans la tradition onirocritique musulmane, l'oiseau est un animal ambivalent, tantôt positif, tantôt négatif. Comme dans les autres cultures l'oiseau représente la liberté, l'envol, le voyage aussi, surtout quand il s'agit d'un oiseau migrateur. C'est aussi le labeur, la destinée de l'être humain et sa responsabilité. On cite, à ce propos, ce verset du Coran : «Nous avons attaché à chacun son oiseau au cou, au jour de la Résurrection, nous montrerons un livre qu'il trouvera ouvert», (Sourate 17, verset 13). Selon les interprètes, le cou représente ici la responsabilité : si l'oiseau que l'on voit est blanc, il s'agira d'une bonne action et s'il est de couleur terne ou sombre, il s'agit d'une mauvaise action. Selon les interprètes musulmans, un oiseau de grande taille et les oiseaux rapaces représentent les rois, les nobles, les chefs de guerre et les savants, les autres représentent des personnes modestes ; l'oisillon représente un enfant : la femme enceinte qui en voit un mettra au monde un enfant, un garçon s'il s'agit d'un oiseau mâle, une fille, s'il s'agit d'une femelle. Si les ailes de l'oiseau sont coupées, l'enfant mourra, de même que s'il prend son envol et disparaît. Un oiseau qu'on n'arrive pas à identifier représente l'Ange de la mort : ainsi quand on le voit entrer dans une maison où se trouve une personne malade, si on le voit saisir dans son bec un objet et l'emporter, cela signifie que la personne en question mourra. Les bandes d'oiseaux représentent des biens matériels, notamment s'ils viennent dans le rêve d'une personne qui les accueille, les fait entrer chez elle ou les nourrit.