Nous avons vu que dans la plupart des symboliques, le blanc est une couleur très valorisée. Cependant, dans certains cas, son symbolisme devient négatif. Ainsi, les cheveux blancs, s'ils symbolisent parfois la sagesse, sont généralement perçus comme un indice de vieillissement et donc de mort prochaine. En Algérie et dans les pays musulmans, le drap blanc fournit le linceul et le costume du mort, pièce de drap blanc cousue sur le cadavre. A l'exception du burnous et de la gandoura, manteau et tunique traditionnels, les vêtements blancs sont peu répandus. Aujourd'hui, en Algérie, les mariées portent de plus en plus de robes blanches, à la mode européenne. autrefois, ces même robes était multicolores, connotant, dans un foisonnement de rouge, de doré et de vert, la joie de vivre. Dans l'oniromancie musulmane, le blanc, comme dans les autres symboliques, est tantôt positif, tantôt négatif, en fonction des référents et des situations où il apparaît. Dans la tradition musulmane, l'archange Gabriel a le corps d'une blancheur éclatante. Le coq blanc serait la représentation d'un ange et l'oiseau blanc passe pour un messager de Dieu. Le vêtement blanc représente dans les rêves la loyauté, la pureté des intentions et la chasteté. Quand c'est un mort qui apparaît revêtu de blanc, c'est signe qu'il est au Paradis. On interrogea un jour le Prophète sur Waraqa ben Nawfal qui avait prédit la mission de Mohammed, mais qui mourut sans avoir embrassé l'islam : «Je l'ai vu en songe, répondit le Prophète, il portait des vêtements d'une blancheur éclatante. S'il avait été en enfer, je ne l'aurais pas vu porter du blanc.»