Personne ne doutait un instant, en début de saison, de voir la JSM Béjaïa se hisser à la tête du classement après 18 journées de championnat. Ces derniers jours, on a parlé du grand retour de l'USMA, de la solidité de l'ASO ou des prétentions de la JSK et du MCA, mais très timidement, c'est cette équipe de la JSMB qui réalise un parcours plus que positif qui lui a permis de terminer dauphin à la fin de la phase aller avant de prendre les commandes jeudi dernier. Après avoir assuré son retour parmi l'élite à l'issue du précédent exercice, voilà que l'équipe chère au président Tiab déjoue, sans faire trop de bruit, tous les pronostics et bouscule les grosses cylindrées de la Nationale I, tels la JSK, l'USMA, le MCA et même l'ESS. En préservant la même ossature renforcée par quelques joueurs de qualité, la JSMB a bien débuté la saison sous la conduite de l'entraîneur portugais Eurico Gomes, en allant par exemple tenir en échec l'Entente sur son terrain ou battre le MCA à Chéraga. Le technicien portugais a, par la suite, dû claquer la porte en raison de l'affaire Braham-Chaouch et laisser le soin à Rachid Cherradi de continuer le travail et de préserver la dynamique de l'équipe, malgré quelques réticences au début d'une frange des supporters. Le super carton réalisé à Tlemcen (6-2) a donné encore plus de confiance aux Béjaouis qui, aujourd'hui, sont leaders du championnat. Cela leur donne plus d'ambition à jouer une place qualificative à une des épreuves africaines ou à la Ligue des champions arabe. Mais dans cette embellie générale, deux points noirs subsistent au tableau de la formation de Yemma Gouraya : une crise financière qui risque de perturber la bonne marche et la stabilité de l'équipe, surtout que Cherradi a donné un autre ultimatum avant de déposer sa démission, et une pelouse indigne d'une grande et historique wilaya comme la capitale des Hammadites.