L'armée brésilienne a ouvert une enquête sur une société — dirigée par deux Italiens — qui a entraîné des réservistes brésiliens dans le but de les envoyer en Irak, a rapporté, hier, vendredi, un hebdomadaire. Sous le titre «Mercenaires made in Brazil», le magazine précise que Cristiano Meli et Giovanni Spinelli, patrons de la société First Line, exerçaient leurs activités avec l'aval du gouvernement américain. Les futures recrues pour l'Irak ont reçu un entraînement spécial au sein même d'un camp militaire situé à Nilopolis, dans la périphérie nord de Rio de Janeiro, ajoute Carta Capital citant des sources policières et des témoins. Les deux patrons ont ainsi entraîné, ajoute le journal, en octobre 2005, en compagnie d'un lieutenant-colonel brésilien, une trentaine de réservistes de l'armée brésilienne, officiellement pour occuper des fonctions de surveillance au Brésil. Qualifiés de consultants internationaux en sécurité et de collaborateurs «pour la reconstruction d'un Irak libre et démocratique», les deux Italiens ont été recommandés par le consulat des Etats-Unis à Rio, affirme l'hebdomadaire. Giovanni Spinelli, qui a été emprisonné durant cinq jours en 2006, a démenti être un recruteur de mercenaires au service des Etats-Unis.