Résumé de la 4e partie n Pour servir de la viande aux travailleurs bénévoles, un homme et sa femme décident d'immoler leur plus jeune enfant. L'homme convoque donc une touiza pour le lendemain. Sa femme se lève très tôt le matin et égorge le bébé. Puis elle va réveiller son époux et lui dit. — Je l'ai égorgé, va maintenant l'écorcher ! Le père se lève avec peine. — Tu ne peux pas le faire toi-même ? — Non, dit-elle, c'est ton fils à toi aussi... Le père va donc dépecer l'enfant. Tâche terrible, mais dont il doit s'acquitter... La viande, débitée en morceaux, est préparée avec le couscous. Les travailleurs viennent aux champs et travaillent jusqu'à midi. On leur apporte le plat de couscous garni de morceaux de viande. — Comme ça sent bon, dit-on au père qui a dépecé son enfant. — Mangez, leur dit-il, vous le méritez bien. Tous se réunissent au tour du grand plat de bois et mangent avec appétit. Quelqu'un a remarqué que l'hôte ne mangeait pas. — Viens, lui dit-il, approche ! — Je n'ai pas faim, dit-il — Mais tu as travaillé autant que nous ! — Je vous dis que je n'ai pas faim ! — Tu as tort car la viande est d'une rare tendreté, elle est délicieuse... — Mangez, mangez, dit le père, triste. Il attend qu'on ait tout mangé, il met les os dans le grand plat en bois et l'emporte à la maison. Sa femme appelle Aïcha, sa fille aînée et lui dit : — Va laver le plat ! La jeune fille regarde le tas d'os et demande. — Que dois-je faire des os ? — Que veux-tu en faire ? dit la mère, prends-les et jette-les, les chiens et les chats viendront les ronger ! La jeune fille, le cœur très triste, emporte la terrine pour la laver à l'eau de la source, située non loin de la maison. Elle ramasse tous les os de son petit frère, les lave soigneusement et les enroule dans un pan de son vêtement, puis elle lave la terrine et retourne chez elle. Cependant, avant d'entrer à la maison, elle cache les os. — Tu as lavé la terrine ? lui demande sa mère — Oui, dit la jeune fille — Qu'as-tu fait des os ? — Je les ai jetés, comme tu me l'as demandé. — Bien, dit la mère, les chiens et les chats les rongeront. On ne parle plus du bébé sacrifié. (à suivre...)