Effet n Les études lancées dans ce sens constituent des outils indispensables pour mettre un terme au «faux» problème du foncier dans les grandes villes. La loi sur l'orientation de la ville a fixé des axes essentiels relatifs au développement des espaces urbains, au rétablissement des équilibres et à la mise en place d'actions foncières, affirment les responsables du secteur. Les recherches des spécialistes ont ainsi abouti à mettre un lien direct entre la croissance urbaine cohérente, le développement économique durable et l'exploitation rationnelle du foncier urbain. Dans cette optique, les responsables s'attellent à élaborer une carte foncière urbaine pour l'ensemble des villes et des espaces urbains que compte le pays. Une initiative qui permet aux autorités locales de mettre en œuvre une politique du foncier propre à chaque ville, de maîtriser la croissance urbaine et de mettre en cohérence les programmes de développement et la consommation du foncier. La priorité sera accordée à la mise en valeur des espaces urbains non utilisés ou sous-utilisés, les friches industrielles et les complexes désaffectés. Parmi les défaillances de la politique économique actuelle, la mauvaise gestion des assiettes foncières qui «a conduit à l'émergence d'espaces trop industrialisés alors que la plupart des quartiers et des villes sont dépourvus d'activités économiques en dépit des assiettes foncières non négligeables dont elles disposent. C'est l'anarchie», fait remarquer un spécialiste. Les initiateurs de la Carte foncière urbaine (CFU) proposent, en effet, une politique de « délocalisation vers les villes - satellites des activités économiques afin de mettre un terme à la surconsommation des terres fertiles dont le pays a besoin». Cinq projets d'élaboration de CFU sont prévus dans les deux wilayas de Bouira et Médéa, dont les villes seront désignées incessamment, affirment les responsables. En outre et en vue de mieux gérer l'espace urbain, une étude est lancée pour la mise en place du Système d'information géographique (SIG) permettant de «saisir, de stocker, d'intégrer, d'analyser, d'actualiser des données géoréférencées en vue de leur exploitation dans les projets du développement local». L'étude en question est ponctuée par l'élaboration d'un rapport descriptif détaillé sur l'ensemble des moyens matériels, les logiciels et la mise en œuvre du SIG, dont la réalisation s'étale sur une période de douze mois. Des études dans ce sens ont été lancées en juillet dernier dans les villes de Jijel, Sétif et Ouargla et le processus sera élargi à l'ensemble des agglomérations urbaines du territoire national. Comme on peut le constater les études et projets ne manquent pas. Il reste à attendre le suivi et surtout la concrétisation sur le terrain.