Résumé de la 28e partie n Mohamed et Souad sont arrivés à l'auberge où ils doivent passer une semaine. La jeune femme est ravie par la beauté du paysage. Il s'est levé de bonne heure, mais il ne l'a pas réveillée. C'est seulement à neuf heures qu'elle descend le rejoindre. — Tu as bien dormi ? lui demande-t-il — Je n'ai jamais aussi bien dormi, dit-elle — Alors prête pour la randonnée ? — Oui ! Elle prend son petit-déjeuner, Mohamed demande à l'aubergiste de lui préparer des sandwichs et ils partent. Souad découvre la nature avec enchantement : jamais elle n'a eu autant de plaisir à marcher, foulant l'herbe et la terre mouillées par la rosée matinale. Les papillons qui volettent la plonge dans un grand ravissement, un lièvre qui passe lui fait pousser des cris, et une couleuvre, se chauffant au soleil matinal, manque de la faire défaillir. — Un serpent ! Mohamed rit de sa peur. Il aperçoit, au loin, une colline. — Tu peux courir ? demande-t-il — Oui, dit-elle, pourquoi cette question ? — Tu vois la colline là-bas, celui qui y arrivera le premier sera un as ! Il se met en position de départ. — Un, deux, trois, partez ! Il se met à courir, elle se lance derrière lui. Elle crie. — Tu triches, tu vas trop vite... N'oublie pas que je suis convalescente, que j'ai eu deux fractures... Il ne l'écoute pas. Il arrive avant elle. Elle ne le rejoint que bien après, essoufflée, haletante. — Tu n'es qu'un tricheur ! Elle se jette sur l'herbe. — Ah, comme c'est bon de courir de nouveau... — Tu te sens bien, ici ? — Oui, dit-elle. Et toi ? — C'est une question qu'il ne faut pas poser... Il la regarde. Son regard est rieur, ses joues, parce qu'elle a couru, se sont colorées. — Tu es très jolie, dit-il Elle rougit. — Je suis heureux que tu n'épouses pas ta brute de cousin ! — Celui-là, dit-elle, en colère. — Il t'irrite, n'est-ce pas ? Eh bien c'est comme moi, ma femme... Mais toi, tu as la chance de ne pas l'avoir épousé, ce n'est pas comme moi ! — Allons, ne te désole pas, pour toi aussi, ça finira par s'arranger ! — Je ne pense pas, dit-il, pessimiste. (à suivre...)